Le vortex polaire va frapper les Prairies, mais bouder le Québec
Le vortex polaire est cette zone de basse pression dans la stratosphère, qui renferme l'air le plus froid de la planète. Il a brillé par son absence au Canada jusqu'ici cet hiver, mais il va bientôt visiter quelques provinces. Explications.
Le froid porté disparu
Le Canada a connu un mois de décembre exceptionnellement doux en 2023. À Winnipeg et Calgary, la température moyenne pour le mois a été 7° plus élevée que la normale. C'est d'ailleurs un record pour Calgary, où le maximum moyen en décembre a été de 0,5°. À Saskatoon, le mercure a pointé 9° au-dessus de la moyenne pour tout le mois de décembre, encore une fois un record. Mais la situation est sur le point de changer de façon brutale.
Revirement de situation
À partir de la semaine prochaine, le vortex polaire va effectuer une descente bien marquée sur l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba. La Colombie-Britannique ne sera pas épargnée. Il faudra s'habiller très chaudement pour skier dans les Rocheuses la semaine prochaine. Les températures seront environ 10° plus froides que la moyenne de saison. Un contraste impressionnant avec le mois de décembre.
Jusqu'à -40°
Prenons par exemple Edmonton. Le mercure pourrait se tenir sous la barre des -25° durant presque trois jours, même à son maximum. On parle même d'un maximum de -27°. Notons que le maximum moyen pour cette période est autour de -7°. La nuit, on parle de minimums allant jusqu'à -33°. Selon le météorologue Bertin Ossonon, « par endroits, en montagne, on pourra voir des minimums jusqu'à -40° ».
Le Québec y échappe... pour l'instant
Pendant ce temps, le Québec vivra une réalité complètement différente, avec une anomalie de température positive. Le mercure sera entre 2° et 6° au-dessus de la normale. À Montréal par exemple, le maximum pourrait atteindre 4° au milieu de la semaine prochaine, alors que la moyenne est de -5°. Le mercure se tiendra au-dessus de la moyenne jusqu'au week-end prochain, soit le 15 janvier.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue
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