Les experts prévoient une saison des ouragans historiquement intense

La saison tropicale de 2024 risque d’être plus mouvementée que la normale dans le bassin atlantique, selon le rapport de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) qui est sorti jeudi.

Pendant la saison des ouragans pour le bassin atlantique, qui se déroule du 1er juin au 30 novembre, les experts prévoient entre 17 et 25 tempêtes nommées, alors que la moyenne est de 14. Ils prévoient également entre 8 et 13 ouragans, contrairement à une moyenne de 7. Finalement, entre 4 et 7 ouragans majeurs (de catégorie 3 et plus) sont attendus pendant la saison 2024, même si la moyenne est de 3.

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Ces nombreuses tempêtes tropicales pourraient se faire sentir jusqu’au Québec. Les répercussions possibles pourraient être du même ordre que celles survenues au passage des restes de la tempête Fiona sur les Îles-de-la-Madeleine en 2022.

À quand la première tempête nommée?

Malgré cette prévision, en date du 23 mai, la première tempête nommée n’a toujours pas eu lieu dans l’hémisphère Nord, tous bassins confondus. Une première depuis 1983! Cela s’explique surtout par le fait qu’aucune tempête n’a été répertoriée dans le bassin pacifique ouest, où on voit normalement la première tempête nommée au printemps ou en hiver.

Rassurez-vous, il est tout à fait normal à ce temps-ci de l’année qu’aucune tempête nommée ne se soit formée dans l’Atlantique. À titre indicatif, la date moyenne pour la première tempête nommée dans le bassin atlantique est le 20 juin. C’est donc un début de saison plutôt tranquille, mais ce n’est pas du tout un indicateur pour les prochains mois.

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Pourquoi la saison des ouragans sera-t-elle plus active cette année?

Deux raisons expliquent ce phénomène.

D’abord, la température de l’eau en surface dans l’Atlantique est beaucoup plus chaude qu’à la normale. Comme le carburant principal des systèmes tropicaux est l’eau chaude, les chances de voir des tempêtes nommées, des ouragans et des ouragans majeurs augmentent.

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Ensuite, il y a le retour de la Niña. Celui-ci devrait se produire au cours ou à la fin de la saison estivale et il va accentuer l’activité tropicale dans l’Atlantique. La Niña favorise une diminution du cisaillement des vents. Le cisaillement est l’élément qui empêche la formation de systèmes tropicaux (tempêtes nommées, ouragans et ouragans majeurs). L’activité tropicale risque donc d'être plus forte cette année.

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Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.

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