Printemps hâtif ou tardif : le vrai verdict ici

Pour savoir à quel moment l'hiver prend fin, c'est ici. Prévision.


En bref :

  • Le début février serait marqué par la douceur;

  • Le Québec risque de connaître un creux de vague par la suite;

  • Une fin de saison à temps cette année.


Printemps illusoire

L'hiver n'a guère montré des dents jusqu'à présent. Malgré les timides poussées de froid et la poignée de bordées, la saison n'a pas été des plus rigoureuses. Selon les modèles, il ne faudra pas compter sur les premières semaines de février pour voir un revirement de situation. Un régime de douceur devrait dominer jusqu'à la Saint-Valentin.

« La crête qui est associée à du temps doux reste dominante sur l’est du continent, explique Réjean Ouimet, météorologue. Par ailleurs, un creux situé au niveau de l’Alaska favorise le maintien du scénario de douceur. Ceci devrait plaire aux prédicteurs de printemps hâtif. Mais on ne parle ici que d’une fausse finale prématurée de l’hiver. »

AP1

Grand revirement

Il faut bien s'y attendre : le froid devrait rappliquer avant que l'hiver quitte le Québec. Selon les prévisionnistes, le contexte atmosphérique amorcerait une transition vers la mi-février, possiblement un peu plus tard. Cette rechute se déroulerait sous l'emprise d'un creux. Le mercure à la baisse atteindrait des valeurs typiques du cœur de l'hiver.

« Le changement de contexte météo va se mettre en branle au cours de la seconde semaine de février, précise Réjean Ouimet. Les modèles divergent sur la chronologie du changement vers le froid à venir. Tout pointe vers une période potentielle de 30 jours. Le froid serait positionné sur les régions de l’est. Une crête en Alaska agirait comme élément moteur, de concert avec le vortex polaire aligné de la baie d’Hudson vers les Grands Lacs. »

AP2

Froid d'hiver

Une déception pointe à l'horizon. Tandis qu'on s'attend à une hausse graduelle du mercure et aux conditions printanières s'installant progressivement vers la fin février et le début mars, l'inverse se produirait. Le scénario le plus pessimiste prévoit même que cette séquence mettrait en scène les températures les plus froides de la saison.

« L’amplitude du froid est encore un enjeu, poursuit Réjean Ouimet. Chose certaine, l'impression de printemps ne fera pas partie des discussions. Il s’agira plutôt d’un hiver qui s’accroche et on pourrait même connaître le froid le plus important de l’hiver durant cette période. Assurément un frein cette année. On pourrait même voir la seconde portion de février plus froide que la première. Ce qui est contraire à la climatologie. »

Le contenu continue ci-dessous
AP3

Une fin normale

Malgré ces incursions de froid tardives, tout devrait se dérouler dans la normalité pour clore la saison. Dans le sud de la province, la vraie fin de l'hiver survient vers la troisième semaine de mars. Pour les régions plus au nord, il faut patienter davantage. Dans l'ensemble, le scénario qui se dessine ne prévoit pas de fin hâtive ou tardive.

AP4

Gérer les attentes

Si mars annonce le début du printemps météorologique, même le sud du Québec profite de vraies conditions clémentes seulement vers le 21. Avant cette date, l'hiver tire sa révérence de façon hâtive. Toutefois, certaines situations moins réjouissantes mettent notre patience à rude épreuve. L'arrivée tardive du printemps peut se manifester seulement vers la fin du mois, voire en avril.

AP5

Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Kevin Cloutier, météorologues.


À VOIR ÉGALEMENT : Il s'enfonce dans une tempête aux allures tropicales