Après la tempête : le Québec deviendra-t-il une grande patinoire?
Les accumulations de pluie attendues sont exceptionnelles : certains secteurs recevront jusqu’à 140 mm localement. Or, un élément viendra jouer en notre faveur pour la suite. Explications.
De la pluie comme on en a rarement vu
Il s’agirait de la journée la plus pluvieuse pour un jour d’hiver depuis le début de la récolte des données météorologiques. Montréal et Québec devraient largement dépasser leur record respectif au cours de la journée de lundi. Une zone s’étirant de la région métropolitaine jusqu’à la Basse-Côte-Nord forme le couloir névralgique des précipitations. Entre 50 et 90 mm arroseront ces régions d'ici mardi matin.
Charlevoix et la réserve faunique des Laurentides seront particulièrement touchés puisque 140 mm pourraient tomber localement.
Des risques à ne pas négliger
Le puissant système va littéralement balayer la province. On parle de rafales frôlant les 70 km/h en Estrie, dépassant les 80 km/h en Beauce et qui pourraient dépasser les 100 km/h en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Autour de Sainte-Anne-des-Monts, les rafales pourraient atteindre 110 km/h. Des pannes de courant sont anticipées. Qui plus est, les pluies fortes s’accumuleront rapidement sur la chaussée, ce qui pourrait créer des conditions propices à l’aquaplanage.
Autant de pluie vient avec le risque de crues subites. Un avertissement de débâcle pour plusieurs bassins versants des Laurentides et de Lanaudière ainsi qu'une veille d'inondations pour une partie du Richelieu et Québec ont été émis.
Le bon côté des choses
En temps normal, lorsqu’un système d’une telle intensité fouette la province, une vague de froid s’installe tout juste après son passage. Cependant, ce ne sera pas le cas cette fois-ci : le mercure va tranquillement rejoindre les normales de saison, sans soubresauts.
Avant de revenir sous la barre du zéro degré Celsius, le mercure suivra une longue et douce descente accompagnée d’une accalmie. Rappelons que les maximums attendus lundi pourraient culminer à 14 degrés Celsius par endroits. Pourquoi est-ce une bonne nouvelle? La réponse est simple, une bonne partie de l’eau accumulée aura une douzaine d’heures au total afin de ruisseler et d’évacuer les rues et trottoirs avant de geler. Si le refroidissement avait été soudain après la tempête, l’eau aurait gelé presque instantanément.
Autre point positif, le retour aux normales de saison sera accompagné d’un anticyclone. Plus de cinq jours de soleil sont prévus dès mercredi, de quoi faire sécher la chaussée. Les déplacements pour le temps des fêtes devraient donc se faire dans des conditions routières plutôt optimales en période hivernale.
En somme, non, le Québec ne se transformera pas en patinoire géante mardi.
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