Ouragan : le Québec sera épargné
Après un été rythmé par les vestiges tropicaux, voilà que le Québec évite le pire.
En juillet, les vestiges de l'ouragan Beryl, qui est aussi devenu l'ouragan de catégorie 5 le plus hâtif jamais observé, ont frappé le Québec de plein fouet. Certains secteurs ont obtenu près de 100 millimètres en à peine 24 heures.
Quelques semaines plus tard, la province a été durement touchée par les restes de l'ouragan Debby, les 9 et le 10 août dernier. Autoroutes complètement submergées, maisons inondées, glissements de terrain, pannes d'électricité : les dommages ont été considérables pour l'ensemble du territoire. Plusieurs secteurs ont reçu plus de 100 millimètres de pluie en à peine 24 heures, fracassant des records. Ce fut notamment le cas à Montréal, où pas moins de 158 millimètres se sont déversés en une seule journée – du jamais-vu depuis le début de la collecte des données. À Lanoraie, un total de 220 millimètres de pluie sont tombés.
Photo capturée à Montréal, le 9 août dernier.
Après ces deux incidents, qu'en est-il de Francine, qui plane sur le Québec comme une épée de Damoclès? Bonne nouvelle : les restes de l'ouragan devraient éviter la Belle Province.
Des conséquences désastreuses possibles en Louisiane
Francine a désormais atteint le statut d'ouragan de catégorie 1, et a la Louisiane dans sa ligne de mire. Elle devrait s'intensifier sous forme d'ouragan de catégorie 2 avant de toucher terre sur la côte ouest de la Louisiane, effleurant au passage les berges du Texas. Jusqu'à 300 millimètres de pluie pourraient s'accumuler sur le même secteur.
Des ondes de tempête allant jusqu'à trois mètres sont possibles à plusieurs endroits en Louisiane, laissant présager des inondations majeures. Dans des villes comme La Nouvelle-Orléans, qui est située sous le niveau de la mer, les conséquences pourraient être importantes.
Le Québec épargné in extremis
Une fois qu'elle aurait déversé son fiel sur la Louisiane, Francine devrait continuer sa course à l'intérieur des terres. Sa trajectoire exacte reste incertaine à l'heure actuelle, mais il est possible que ses vestiges atteignent les Grands Lacs, encourageant une montée d'humidité.
Toutefois, le Québec devrait s'en sauver. D'après les prévisions actuelles, la présence d'un creux au-dessus de l'océan Atlantique et celle d'un anticyclone fermement campé sur la Belle Province limitent les probabilités que Francine puisse visiter nos latitudes. Un ennuagement est donc possible, mais des accumulations d'eau notables ne sont pas sur les radars pour le Québec.
