Un mot décrit janvier à merveille
Un mot résume à merveille le mois de janvier : froid. Au cours des dernières années, une telle domination de l’air arctique est rarement survenue, ce qui fait que janvier 2022 fait un peu figure d’exception.
En bref :
Janvier marqué par le froid ;
Choc brutal pour commencer 2022 ;
Moins neigeux, mais plus ensoleillé.
Janvier mémorable
La dégringolade des températures s’est accentuée dès le 10 janvier, et le mercure anormalement bas s’est maintenu tout le reste du mois. L’ensemble du territoire a été sous l’emprise de vagues de froid successives, avec des températures tournant autour des -20, voire des -30 °C. Un -48 °C a même été enregistré à Lac-Benoît, dans le nord du Québec, dans le dernier tiers du mois.
Somme toute, le nombre de jours froids observés au cours du seul mois de janvier est supérieur à ce que l’on observe au cours d’un hiver normal. Près de 17 journées se sont déroulées sous un mercure égal ou inférieur à -20 °C à Montréal, contre une normale de 13 pour une saison hivernale complète.
Mois glacial
Près de sept journées ont connu de nouveaux records de froid au Québec. À l’inverse, aucun record de chaleur n’a été fracassé - une première depuis novembre 2019. De manière générale, janvier 2022 se conclut sur une note arctique, avec des températures moyennes de deux à cinq degrés sous les normales saisonnières (selon les régions). Il se taille une place de choix parmi les mois de janvier les plus froids jamais observés, notamment dans la capitale nationale. Dans plusieurs régions de la province, c'est le plus froid observé depuis 2004, entre autres pour Montréal.
Un début d'hiver tout en contrastes
Le choc a été particulièrement brutal, puisque décembre 2021 a été plus doux que d’habitude, avec une anomalie positive de 1,4 °C.
Le début de la saison hivernale 2021-2022 est donc frisquet, mais n’est pas sans précédent. Depuis 2000, sept débuts de saison (incluant décembre et janvier) ont été plus froids que celui qu’on connaît actuellement. Il s’agit tout de même des premiers pas de l’hiver les plus froids depuis 2018.
Cela a eu une influence marquée sur la consommation d’électricité, qui a atteint des sommets au cours du mois de janvier. Une augmentation des besoins en chauffage de près de 14 % s’est imposée en à peine quelques semaines, comparativement à la même période l’an dernier. Les finances personnelles de nombreux ménages québécois ont donc été malmenées par ce patron météo particulièrement glacial.
Moins de neige que la normale, mais plus de soleil
Le mercure glacial a eu une influence sur les apports en précipitations. En effet, le contexte atmosphérique n’a pas été propice au passage de systèmes dépressionnaires, ce qui signifie que la majorité des régions sont actuellement en déficit de neige. Jusqu’à 80 centimètres manquent à l’appel sur le sol de certains secteurs.
Malgré tout, deux avantages de cette présence affirmée du froid sont à souligner : un soleil éclatant a permis de profiter d’une lumière exceptionnelle ; et le Québec a presque pu dire adieu à la pluie et aux précipitations verglaçantes, ce qui a permis de conserver une neige au sol parfaite pour la pratique d’activités extérieures et des sports d’hiver.