Un nuage en forme de parasol ? Explications ici.
Les cumulonimbus sont de fantastiques réservoirs d'énergie. Non seulement ils peuvent déverser de grandes quantités de pluie en un court laps de temps, mais ils sont aussi responsables de la foudre, de la grêle et des tornades. Ce sont des nuages d'origine convective qui se forment à cause du soulèvement de l'air. L'air, qui contient de la vapeur d'eau, en s'élevant, va se refroidir et l'eau sous forme gazeuse qu'il contient va se condenser pour former un amas de fines gouttelettes d'eau en suspension ou si vous préférez, un nuage.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le soleil ne réchauffe pas notre atmosphère, mais seulement le sol baigné par sa lumière. C'est cette chaleur accumulée par le sol qui va réchauffer l'air juste au-dessus. L'air maintenant devenu chaud va naturellement s'élever. C'est le même principe que les montgolfières qui s'envolent quand on chauffe l'air qu'ils contiennent. Le soulèvement se fait partout de façon inégale parce qu'au sol les éléments qu'on y retrouve ne réfléchissent pas la chaleur du soleil avec la même intensité. Vous avez sûrement déjà remarqué qu'en été, on a bien moins chaud sur une surface gazonnée que sur les trottoirs en béton parce que le gazon peut absorber une plus grande partie du rayonnement solaire que le béton.
Le soulèvement ainsi créé est à la base de la formation du cumulonimbus. Il va injecter dans le nuage de grandes quantités de vapeur d'eau qui se condenseront en altitude. S'il dure assez longtemps, il en naîtra un nuage capable de générer du temps très violent. Une fois en altitude, l'air refroidi va se buter à la tropopause. Incapable de poursuivre son ascension, le nuage va commencer à s'étaler à l'horizontale donnant à son sommet la forme d'une enclume.
Les mouvements ascendants sous un cumulonimbus sont si forts que ceux qui pratiquent un sport comme le parapente savent qu'il ne faut pas s'en approcher. Ils seraient alors projetés à de très hautes altitudes ou ils mourraient de froid, sans compter le risque d'être frappés par la foudre ou la grêle.
Un texte écrit par Patrick de Bellefeuille, expert en changements climatiques et spécialiste de l'environnement