Séquence exceptionnelle : la plus chaude en 80 ans
De janvier à avril, l’Amérique du Nord a connu des tendances diamétralement opposées selon les régions. Dans l’est des États-Unis, les températures moyennes observées établissent un record historique.
Très chaud dans l’est
C’est un début d’année exceptionnel qu’a vécu le continent nord-américain de janvier à avril. Selon la réanalyse de données de l’ERA5, plusieurs secteurs de la côte est ont enregistré le début d’année le plus chaud depuis 1940. C’est le cas pour une bonne partie des États de la Pennsylvanie, de la Virginie, de la Caroline du Nord et de la Floride.
Pour les autres États frontaliers, il s’agit du deuxième début d’année le plus chaud. C’est le cas notamment pour plusieurs secteurs de la Géorgie, de l’Alabama, du Maine, du Vermont et du Massachusetts.
Et inversement plus froid dans l’ouest
La situation à l’est contraste avec celle dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Tous les États de cette région ont observé un début d’année sous le signe de la fraîcheur, de la Californie à l’État de Washington, en passant par le Nevada, l’Utah et le Wyoming. Certains secteurs de ce dernier État se seraient même approchés des débuts d’année les plus froids depuis 1940.
Le Québec aussi
La tendance de cette année sur la côte est a aussi touché la Belle Province. Elle a connu le cinquième début d'année le plus élevé depuis 1940.
De janvier à avril 2023, Montréal a connu une température moyenne de -1,06 °C. Ce n’est pas la moyenne la plus élevée enregistrée, mais elle vient se situer dans les cinq premières de l’histoire. La moyenne la plus élevée jamais enregistrée s’est produite en 2010 avec 0,45 °C.
C’est notamment en janvier que Montréal et le sud du Québec ont connu un écart important par rapport à la normale. Cet écart a été de +4,5 °C, avec une température moyenne de -4,6 °C. Les mois suivants ont aussi été plus doux que la normale, mais dans une moindre mesure.
Pour les autres villes du sud de la province, le constat est semblable à Montréal. Sherbrooke et Gatineau se sont également rapprochées des débuts d’année les plus chauds jamais observés.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.