En 2024, les ingrédients sont réunis pour une saison épique des moustiques

Vous avez l'impression de vous faire piquer plus que d'habitude. Voici les raisons possibles.


Les ingrédients réunis

Vous trouvez sans doute que les moustiques sont particulièrement voraces cette année. Peut-être pensez-vous qu'il y en a plus que d'habitude. Chose certaine, le contexte de la saison 2024 s'avère favorable à plusieurs égards. Les experts s'entendent pour affirmer que ces bestioles ont besoin d'une conjoncture et non d'un seul critère pour se développer. Notamment, une saison pluvieuse favorise leur éclosion. Mais ce n'est pas tout : elles ont besoin de températures chaudes et d'humidité. Selon une spécialiste, on ne peut confirmer avec certitude que les moustiques sont plus nombreux cette année, mais les ingrédients nécessaires sont réunis.

« Il faut mener des études sur le terrain pour confirmer l’émergence des populations de moustiques, estime Antoinette Ludwig, médecin vétérinaire et chercheuse scientifique au laboratoire de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada. Il n’y a pas que la pluie, il faut aussi que la température soit chaude et que l'eau soit calme. La température adéquate se situe autour de 20 °C, mais cela dépend des espèces. La chaleur peut accélérer leur développement. »

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Un été chaud

En considérant Montréal comme point de référence, l'été 2024 a été le cinquième plus chaud depuis le début des relevés. De fait, juin, juillet et août ont enregistré des températures au-dessus de la normale. En ce qui concerne ce premier ingrédient nécessaire à l'éclosion des populations de moustiques, il a été et il est encore bien présent au Québec.

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Un été arrosé

Montréal a battu des records de pluie cet été. La métropole a reçu la plus grande quantité de précipitations toutes saisons confondues. Deux tempêtes ont fortement contribué à générer toute cette eau : Beryl et Debby. Les restes de ces tempêtes tropicales ont frappé durement la Belle Province avec une quantité astronomique d'eau précipitable en banque. Rappelons que Debby a déversé 158 mm du 8 au 9 août.

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Un été humide

La saison estivale au Québec s'est classée au premier rang cette année en ce qui a trait à l'humidité. En considérant le point de rosée moyen enregistré, l'été 2024 se retrouve au sommet du palmarès. C'est grâce au point de rosée que les météorologues déterminent le facteur humidex, ou les ressentis. En ce qui concerne les moustiques, nous savons qu'ils apprécient particulièrement lorsque le temps est humide. Cet été, ils ont été servis.

« L’humidité est un facteur important pour la survie des moustiques, poursuit Antoinette Ludwig. Cela peut influencer leur niveau d’activité dans l’air pour les moustiques adultes. »

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Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.


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