Les étés chauds plus propices aux noyades

Depuis les dernières années, la Société de sauvetage du Québec remarque une augmentation des noyades durant les étés plus chauds que la normale. En cette Semaine nationale de prévention de la noyade, les Québécois, qui pour un grand nombre profitent de vacances de la construction, sont appelés à redoubler de prudence près des plans d’eau.

La fréquence des vagues de chaleur a sans aucun doute une incidence sur les cas de noyades, selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec.

« En 2012, en 2017 et particulièrement en 2020, on a eu des étés très chauds avec des explosions de décès reliés à l’eau, affirme-t-il. Le plus bel exemple, c’est l’été de la pandémie, on évalue à 117 données du coroner, ce qui est 37 cas de plus que notre moyenne de 80. Nécessairement, tout le monde était près de l’eau, sur l’eau, ou dans l’eau. Tout le monde était au Québec. C’était la seule activité qu'on pouvait faire : être dehors. »

Une noyade non mortelle par jour

Bien qu’on rapporte en moyenne 80 décès par noyade par saison estivale au Québec, le nombre d’accidents sur les plans d’eau, lui, est très élevé. Pour une noyade mortelle, on compte 10 noyades non mortelles.

L’Hôpital de Montréal pour enfants nous a dit qu’à partir du premier jour de l’été, un enfant par jour se retrouverait dans un centre hospitalier à travers le Québec parce qu’il souffre de ce qu’on appelle une noyade non mortelle. Malheureusement, certains restent avec des séquelles.

  • Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec

Toujours être accompagné sur l’eau

Les parents sont appelés à être vigilants lorsque leurs enfants se baignent. Un simple moment d’inattention est suffisant pour entraîner un incident dans l'eau.

« La noyade chez les enfants, c’est moins de 15 secondes et c’est silencieux », rappelle M. Hawkins.

La règle d’or pour éviter le pire est de ne jamais s’aventurer sur un cours d’eau seul. Une fois sur deux, un individu se noie seul. Personne n’accompagnait la victime pour tenter de la sauver ou contacter les services d’urgence.

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L'alcool en cause

Au Québec, la majorité des noyades surviennent en rivière.

La surestimation de ses capacités à nager, le non-port de la veste de flottaison et, dans 40 % des cas, la consommation d’alcool sont les principaux facteurs à l’origine de ces drames.

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