L'été sans chaleur, c'est possible

Quand l'été est vraiment décevant au Québec.


Trois mois frais

L'été est la saison préférée de bien des Québécois. C'est évidemment la plus chaude des quatre. Toutefois, un été manqué, ça existe au Québec. Lorsque les températures sont sous la normale en juin, juillet et août, l'on peut affirmer que la saison n'a pas tenu ses promesses. À Montréal, l'on se souviendra des années 2017, 2004 et 2000.

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El Niño, notre ennemi

Les étés El Niño marquent l'imaginaire pour les mauvaises raisons. De fait, lorsque la température de l'eau du Pacifique équatorial se réchauffe à plus de 0,5 °C au-dessus de la normale, les experts estiment que le phénomène est enclenché. Pour le Québec, c'est souvent synonyme d'été frais. « Les étés El Niño ont une triste réputation, affirme Réjean Ouimet, météorologue. Ce sont souvent des étés bas de gamme. Lors de neuf étés El Niño depuis les années 1980, on a eu deux années où les trois mois ont été sous la normale à Montréal. De ce nombre, 1986 s’est vu attribuer le triste record de l’été le plus frais en 80 ans. La fréquence est semblable pour tous les cas pour la période 1980-2022.

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Plus de nuages, moins de chaleur

En été, la présence d'un creux atmosphérique à répétition peut assurer la présence de nuages. Ceux-ci empêchent le soleil de faire son travail. Par conséquent, les températures baissent. Évidemment, les étés nuageux et frais déçoivent. Au Québec, même si le phénomène n'est pas fréquent, certaines saisons se distinguent par l'absence de journées avec un maximum de 30 °C. À Montréal, il faut remonter à 1992. Même dans le contexte climatique récent, cette situation demeure possible.

« Ce qui fait que la chaleur est discrète (un régime météo en creux de vague avec un vortex sur la baie d’Hudson ou sur le nord du Québec qui est récurrent pendant l’été) va contribuer à des conditions plus souvent nuageuses, explique Réjean Ouimet. Qui dit nuages dit aussi possibilité de pluie. Le temps est plus frais parce qu’il y a plus de nuages et il y a plus de nuages parce qu’il fait plus frais. On n’en sort pas. »

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L'importance des canicules

Les canicules font partie de l'été au Québec. Pour qu'une poussée de chaleur soit qualifiée ainsi, il faut enregistrer au moins trois journées avec des maximums de 30 °C et plus. Ces épisodes peuvent être éprouvants pour certains. Du reste, un été sans canicule laisse une mauvaise impression.

« Certains étés se sont distingués par des poussées très tardives de chaleur, ou encore par leur absence, poursuit Réjean Ouimet. Dans les années récentes, 2017 est le dernier à figurer au palmarès des pires. Curieusement, il a été suivi de cinq étés chauds consécutifs jusqu’en 2022. »

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