Mythes et vérités entourant les prévisions de la marmotte
Le jour de la marmotte fait partie du folklore de nos hivers. Examinons quelques mythes et réalités reliées à cette journée.
Histoire du jour de la marmotte
Les origines de cette journée proviennent des débuts de l'ère chrétienne. Le jour de la marmotte, fêté le 2 février, correspond à la célébration de la Chandeleur, une fête chrétienne. Ces célébrations marquent le point-milieu entre le solstice d'hiver et l'équinoxe du printemps.
« En fait, plusieurs anciens proverbes tissent des liens entre la durée de l’hiver et les conditions météorologiques qu’on peut observer le jour de cette fête », peut-on lire sur le site officiel de l'Encyclopédie canadienne. Les coutumes diffèrent toutefois selon la partie du monde.
En Amérique du Nord, le jour de la marmotte est une tradition qui perdure depuis 1887. Au Canada, la marmotte la plus célèbre se nomme Wiarton Willie et vit dans la Péninsule de Bruce, en Ontario. L'animal effectue des prévisions depuis 1956.
Le principe est simple : si la marmotte voit son ombre, elle sera effrayée et retournera dormir. Résultat : l'hiver sera plus long. Au contraire, si la journée est peu ensoleillée et qu'elle ne voit pas son ombre, elle restera à l'extérieur puisque le pire de la saison hivernale est déjà passé.
Mais est-ce que tout ce qui est avancé à propos de ces marmottes est vrai ? Examinons quelques affirmations.
La marmotte a toujours raison : c'est faux !
Il s’agit d’une prévision à long terme basée sur une seule observation. Son taux d'efficacité se situe entre 25 et 50 %, ce qui est tout près du hasard... MétéoMédia obtient quant à elle deux succès sur trois essais.
Les marmottes sont toujours d’accord : c'est faux !
Depuis 2010, les quatre principales marmottes ont été en désaccord. La raison : les différences géographiques entre celles-ci. La marmotte est un phénomène local à l'origine. Cependant, avec la médiatisation actuelle, on étend indûment la prévision, ce qui affecte sa pertinence. De cette manière, toutefois, il y aura toujours au moins une marmotte qui aura raison puisque tous les scénarios sont avancés.
La marmotte préfère le soleil aux nuages : c'est vrai !
Il est clair qu'au 2 février on est loin du printemps, donc en privilégiant l'ombre la marmotte a plus de chance de voir sa prévision réalisée. Phil la marmotte américaine est la championne dans ce chapitre : elle voit son ombre plus de 90 % du temps, même quand c’est nuageux ! Entre 1885 et 1999, Phil n’a pas vu son ombre 15 fois et on a eu droit à 33 février doux. La probabilité que la marmotte voit son ombre à Montréal est de 66 %, alors qu'elle est de 56 % à Québec.
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