Ils sont inconnus ou inspirent le dégoût... Mais il faut les sauver !
Ils peuvent tuer, prendre possession du corps d'un « hôte », rendre fou ou rendre très malade... Les impacts des parasites sur un animal, une personne, ou un végétal sont très nombreux. Et pourtant, ils sont primordiaux dans un écosystème en santé.
« Trouvés dans chaque écosystème, les parasites sont parmi les animaux les plus diversifiés et les plus importants dans la chaîne alimentaire ». Voici comment un chercheur décrit les parasites, dans une étude qui vient d’être publiée et qui propose un plan de conservation pour ces animaux méconnus.
Le Cymothoa exigua s'installe à la base de la langue du poisson et suce le sang de celle-ci jusqu'à ce qu'elle s'atrophie. Le parasite prend alors la place de l'organe. Crédit : Elkin Fricke, CC BY-SA 4.0
En effet, très peu de parasites sont connus, nommés, et étudiés ; alors que beaucoup d’entre eux sont en voie de disparition. Pourtant, ils participent à la survie et à la reproduction de nombreuses espèces dites « hôtes », formant ainsi des liens vitaux à travers les différentes branches de l'écosystème.
Par exemple, une espèce de parasites qui s'infiltre dans le cerveau d'un type de poisson empêche ses hôtes d'avoir des fonctions cognitives habituelles, ce qui rend les poissons plus vulnérables à devenir une proie pour certaines espèces d'oiseaux... Qui eux, se réjouissent de cet « apport » de nourriture.
C'est ce type d'interaction entre les espèces qui est inconnu pour les scientifiques, et encore plus pour le public.
Une représentation du ténia, plus communément appelé « ver solitaire ». Il existe plusieurs espèces de ténia. Les individus peuvent mesurer entre 1 cm et plus de 10 m, en fonction de l'hôte.
Une étude australienne qui vient d'être publiée suggère de nouveaux protocoles qui, à long terme, permettraient dans un premier temps de faire connaître ces animaux étranges ; et dans un second temps de les sauver.
Les scientifiques indiquent, par exemple, que si tous les chercheurs du monde venaient à collecter et identifier des parasites, au lieu de les ignorer, ce serait déjà de grands pas ! Il serait alors possible d'analyser leur génome, de les classer, de suivre leur population pour, finalement, lister des espèces de parasites en danger.
Bien qu'ils soient moins mignons qu'un panda ou moins emblématiques qu'un ours polaire, les chercheurs australiens croient que ces petits efforts pourraient permettre au public d'en apprendre un peu plus sur ces êtres détestés... Ce qui, à plus grande échelle, permettrait à l'écosystème de rester en bonne santé.
SOURCE : Science Direct