Les monarques bientôt de retour !
Dans les hautes montagnes du Mexique, les températures plus chaudes ont permis aux papillons monarques de sortir de leur état de dormance. Ils sont en route vers le Québec !
Eh, oui ! Leur métabolisme s’est réactivé : ils ont ainsi pu terminer leur maturité sexuelle et partir pour leur long voyage vers le nord, leur habitat d’été. Ils vont alors commencer à se reproduire, certains avant de quitter l’habitat d’hiver, d’autres le long de leur route migratoire. Cette progression vers le nord se fait par étapes, où ils vivront plusieurs cycles de reproduction.
Tout au long de leur route migratoire, les monarques à maturité pondent leurs œufs sur le revers des feuilles de l’asclépiade, espèce vivace commune sur les terrains vagues. Après l’éclosion, les larves ne se nourrissent que de cette plante-hôtesse avant de devenir des pupes, puis de se métamorphoser en adultes. Ces derniers, quant à eux, s’alimentent du nectar de plusieurs plantes, dont celui de l’asclépiade. Ainsi, leur voyage vers le nord se fait en synchronisme avec l’émergence de l’asclépiade, laquelle est tributaire du réchauffement des températures printanières qui permettent son développement.
Crédit : Pierre Laplante
Après avoir parcouru, en deux mois, près de 5 000 km, ce sont les adultes de la troisième génération de ces papillons migrateurs qui arriveront dans le sud du Québec vers la mi-juin. Ils s’y reproduiront jusqu’en septembre. Leur régime alimentaire étant le même que lors de leur migration, la survie des papillons monarques dans leurs différents habitats est intimement liée à la présence de l’asclépiade.
Dès que la température se rafraîchira et que les heures d’ensoleillement diminueront, la dernière génération de l’été, qui n’aura pas encore atteint sa maturité sexuelle, reprendra sa migration vers les habitats d’hiver.
Alors qu’au printemps plusieurs générations se succèdent lors de leur voyage vers le nord, le même monarque, né en septembre au Québec, restera en diapause sexuelle durant sa migration et parcourra à lui seul la distance jusqu’au site d’hivernage où il arrivera vers la mi-novembre.