Un poisson vampire menace l'écosystème des Grands Lacs

Une centaine de dents, une langue comme une perceuse, elle peut sucer le sang d'un poisson toute sa vie. Voici la lamproie marine.


Un parasite pour la vie

La lamproie est aussi appelée poisson vampire. Munie d'une centaine de dents, elle se colle aux poissons. Avec sa langue pointue, elle perce les écailles de sa victime, injecte un enzyme qui empêche le sang de coaguler, et s'en nourrit durant des mois. Un poisson peut même passer toute sa vie avec une, voire plusieurs lamproies collées à ses côtés. Si un poisson réussit à faire décrocher une lamproie, il se retrouve souvent avec une cicatrice fatale.

Une espèce envahissante

La lamproie a donc avantage à garder son hôte en vie. Il existe quatre espèces de lamproies indigènes aux Grands Lacs. Mais la lamproie marine y est une espèce envahissante. Elle est d'ailleurs jusqu'à quatre fois plus grande. Elle s'est frayé un chemin de l'océan aux Grands Lacs lors de la construction des canaux en 1830. Elle a de la nourriture en quantité, plusieurs endroits pour se reproduire, et aucun prédateur. Plus de 80 % des poissons à qui elle se colle dans les Grands Lacs finissent par en mourir. Au cours de sa vie, une lamproie marine peut tuer jusqu'à 18 kg de poissons.

Sans danger pour l'humain

Le nombre de lamproies de mer est contrôlé depuis 1950. Il a cependant explosé durant la pandémie, qui a ralenti le travail des experts qui en limitent la population. La situation menaçait l'écosystème des Grands Lacs. Heureusement, les mesures ont repris et semblent bien fonctionner. Et n'ayez crainte, la lamproie est sans danger pour les baigneurs.

Selon un article publié par The Weather Network

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