Après 30 ans sous l’eau, une ville fantôme émerge

Julie PerreaultRédactrice

Le niveau d’eau excessivement bas d’un réservoir a permis de faire cette intrigante découverte.


La sécheresse des derniers mois a mis à mal le réservoir du barrage Alto Lindoso, situé tout près de la frontière hispano-portugaise. Rempli à seulement 15 % de sa capacité, le bassin presque vide a donné lieu à un spectacle que l’on ne voit pas tous les jours : les ruines d’une petite ville fantôme.

L’histoire d’Aceredo

Il y a 30 ans, plusieurs familles habitant la petite ville d’Aceredo se sont vues contraintes d’abandonner leur maison, afin que soit construit le réservoir du barrage Alto Lindoso. La construction de l’infrastructure nécessitait d’inonder la vallée où se situe la localité. Cinq autres villages de la province d’Ourense ont aussi subi le même sort pour le bien du projet hydroélectrique.

Aceredo 1 Reuters

Crédit photo: Reuters

Or, les fluctuations du niveau d’eau du réservoir ont permis au cours des années d’entrevoir les vestiges d’Aceredo. Toutefois, c’est la première fois depuis 1992, que la petite localité fantôme est visible dans son entièreté au milieu d’une saison hivernale habituellement humide.

Aceredo 2 Reuters

Crédit photo: Reuters

Sécheresse prolongée en Espagne

La pluie s’est faite rare en Espagne au cours des derniers mois. Notamment, pour la fin de l'année 2021, le pays n’a eu droit qu’à 35 % des précipitations moyennes, selon les données comptabilisées entre 1981 et 2010. Pire encore : depuis le début de 2022, presque aucun millimètre de pluie n’a été enregistré.

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De plus, selon une source du ministère espagnol de l’environnement, rapporté par le média CNN, « les indicateurs de sécheresse montraient une aggravation potentielle dans les semaines à venir, mais n’avaient pas encore détecté de problème généralisé dans tout le pays ».

Une situation qui s’étend

Mais, l’Espagne n’est pas la seule à souffrir de cette sécheresse. Pays voisin, le Portugal a également connu peu de pluie depuis octobre dernier. Selon l’agence météorologique nationale IPMA à la fin du mois de janvier, 45 % du pays subissait des conditions de sécheresse sévères ou extrêmes.


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