Arracher les pissenlits, une mauvaise idée
Il faut d'abord savoir que, si les abeilles sont la vedette des pollinisateurs, elles ne sont pas seules : guêpes, bourdons, papillons, colibris et chauve-souris en font aussi partie!
Cependant, les pollinisateurs sont en bien mauvaise posture. Plusieurs facteurs en sont la cause, mais la principale est la perte d’habitats, liée à l’urbanisation galopante ou à la déforestation, par exemple. De plus, certains pesticides, comme les néonicotinoïdes, seraient à pointer du doigt en ce qui concerne le déclin des abeilles.
Une bouchée sur trois dépend de ces petits insectes. De nombreux fruits et légumes, les noix et le café, entre autres, seraient rayés de la carte dans l'éventualité où les pollinisateurs disparaîtraient.
Dans ce contexte, l'entreprise Miel&Co a lancé le Défi Pissenlits, il y a quelques années. Le but : laisser les pissenlits fleurir afin de permettre aux pollinisateurs de profiter de leur pollen et de leur nectar. Le but est de retarder la tonte le plus possible, mais il n'y a pas de durée précise pour relever le défi. Miel&Co encourage les citoyens à faire ce qui semble le mieux pour eux.
Dans la même lignée, plusieurs municipalités québécoises, comme Montréal, Laval et Beloeil, font partie depuis quelques années du mouvement Bee City. En résumé, une municipalité incluse dans le programme tente de réduire les produits chimiques et les insecticides sur son territoire, et encourage la biodiversité chez les pollinisateurs le plus possible tout en sensibilisant la population à ces enjeux.
Mai sans tonte, aussi possible
Une autre initiative, le « No Mow May » (ou « Mai sans tonte ») s'inscrit un peu dans la même foulée, et invite les gens à ne pas tondre leur gazon du tout pendant toute la durée du mois de mai. Les deux projets peuvent marcher main dans la main, et l'objectif est le même : donner un coup de pouce aux pollinisateurs, qui en ont bien besoin.
