Le papillon monarque sera bientôt de retour : voici comment l'aider
Signe indéniable que l'été est de retour, les papillons monarques reviendront bientôt au Québec.
Partant des forêts du Mexique, cet insecte parcourt près de 4 000 km vers la fin du printemps. Sa migration spectaculaire est l'une des plus longues du monde.
Symbole de résilience et pollinisateur essentiel, le monarque est cependant vulnérable.
Depuis 2016, il est considéré en voie d'extinction au Québec. Les forêts mexicaines où le papillon va trouver refuge en hiver sont effectivement en déclin. La disparition progressive des plantes indigènes le long de leur corridor migratoire est aussi un facteur.
Un signe encourageant laisse toutefois entendre que l'espèce remonte la pente. Une étude menée par le Fonds mondial sur la nature (ou WWF en anglais) suggère que les populations de monarques étaient 35 % plus nombreuses en 2021 dans les forêts du Mexique que lors des années précédentes. Comme il est pratiquement impossible de compter chaque insecte, l'équipe a calculé les portions du territoire occupées par les monarques par hectare avant d'estimer leur nombre.
Quelques actions simples
Si le papillon prend du mieux, sa situation reste préoccupante. Quelques gestes peuvent contribuer à son rétablissement. De manière générale, encourager la croissance de végétaux indigènes sur son terrain donne un coup de main bienvenu à plusieurs pollinisateurs.
L'asclépiade, une plante indigène québécoise, est une alliée intéressante. Elle est l'hôte des papillons monarques, et est fortement appréciée. En planter chez soi peut donc leur donner un coup de pouce !
Les végétaux à floraison tardive, comme la verge d'or et l'échinacée, peuvent aussi contribuer à un milieu accueillant pour les papillons.
Les citoyens impliqués dans la conservation
Un programme de science citoyenne, Mission monarque, invite d'ailleurs les gens à récolter des données sur la répartition et l'abondance des monarques. C'est une initiative conjointe mise sur pied par l'Insectarium de Montréal et l'Institut de recherche en biodiversité végétale. Les chercheurs se servent des informations recueillies par les citoyens pour bonifier les données disponibles sur ces papillons.