À l'échelle mondiale, les arbres sont plus jeunes et plus petits
On souligne fréquemment la contribution des arbres dans la lutte aux changements climatiques, mais connaît-on bien l’impact des changements climatiques sur les populations mondiales d’arbres ? Une récente étude effectuée par un consortium d’experts internationaux conclut que nos forêts se sont transformées. Les arbres qui les constituent sont, dans l’ensemble, plus jeunes et plus petits. Cette transformation modifie également leur écosystème, partie intégrale de la biodiversité mondiale.
Baisse importante de l’âge de nos forêts
Les arbres consomment du CO2. Celui-ci sert à leur croissance. Avec les niveaux de CO2 dans l’atmosphère, qui sont sans cesse à la hausse, on serait en droit de penser que les arbres vont voir leur croissance s’accélérer. L’étude souligne que malgré cette concentration, les forêts sont limitées dans leur approvisionnement en nutriments et en eau. Ceci empêche les arbres de prospérer normalement.
Les scientifiques soulignent également que la hausse des températures moyennes, liée aux changements climatiques, ralentit la photosynthèse et la croissance des arbres. Cette même hausse des températures favorise aussi une recrudescence d'insectes potentiellement nuisibles aux arbres et aux écosystèmes, dont ils font partie.
Dans le contexte des changements climatiques, les feux de forêt sont de plus en plus fréquents. Souvenons-nous de 2019 où l’Amazonie et l’Australie ont vu des superficies records de forêts à pleine maturité, s’envoler en fumée. À la suite de ces feux, les arbres repoussent plus lentement et dans certains cas, pas du tout. Il faut donc plusieurs décennies avant qu’une forêt ne retrouve sa pleine capacité d'absorption du CO2.
Il faut aussi tenir compte de la déforestation engendrée par l’activité humaine. Selon le Global Forest Watch (GFW), un organisme à but non lucratif qui publie annuellement un rapport sur l’état mondial de cette richesse naturelle, nous avons perdu l’équivalent d’un terrain de football de forêt tropicale primaire toutes les six secondes en 2019. Toujours selon le GFW, la perte des forêts tropicales primaires était 2,8 % plus élevée en 2019 que l’année précédente. Même quand on replante des arbres sur des terres où d’autres avaient été récoltés, ceux-ci poussent plus difficilement.