Augmentation de la destruction des forêts à travers le monde
Bien que la pandémie ait ralenti la majorité des secteurs et milieux en 2020, il semble que cela n’ait pas été le cas en matière de destruction des forêts.
C’est ce qui ressort du rapport annuel du Global Forest Watch. Selon la plateforme de surveillance gérée par le World Resources Institute (WRI), 42 000 km2 de forêts primaires tropicales ont été détruits au cours de 2020. Il s’agit d’une augmentation de 12 % comparativement à l’année précédente.
Ces grandes étendues d’arbres constituent de précieux puits de carbone, qui participent activement à la régulation du climat mondial. La destruction de cette superficie, soit 42 000 km2, représente l’équivalent de plus de 575 millions de voitures en matière d’émissions de dioxyde de carbone annuelles, selon le World Resources Institute.
Perte importante pour les forêts primaires tropicales humides
Les forêts primaires tropicales humides, que l’on retrouve entre autres en Amazonie, au Congo et en Asie du Sud-Est, ont été les plus touchées. Parmi celles-ci, ce sont les forêts du Brésil qui ont subi le plus dur coup, perdant 17 000 km2.
Il s’agit d’une augmentation d’environ 25 % pour ce secteur comparativement à l’année précédente. Les incendies, qui ont ravagé l’Amazonie et la région du Pantanal brésilien l’année dernière, sont en partie responsables de ce triste bilan.
L’Union européenne et l’Australie aussi touchées
Mais, d’autres pays ont aussi enregistré des pertes importantes en matière de forêts. L’Allemagne, par exemple, a aussi perdu trois fois plus de surfaces forestières en 2020 comparativement à 2018. Ce sont des scolytes, des insectes se nourrissant d’arbres, qui sont à blâmer dans ce cas-ci.
Également, la perte d’arbres a été neuf fois plus importante au cours des deux dernières années en Australie, en raison des conditions météorologiques extrêmes et des incendies de forêt.
Crédit photo Nick D via Wikimedia Commons
Rare point positif : la déforestation a cependant diminué en Indonésie pour une quatrième année consécutive. La Malaisie a également réussi à freiner son hécatombe forestière en implantant des lois plus strictes.