Cette plante envahissante est un véritable fléau au Québec
Le myriophylle à épis, une plante envahissante, prend d’assaut les lacs québécois et a de nombreux impacts sur la biodiversité, en plus de nuire aux activités humaines.
Conséquences multiples
« Quand cette plante-là s’installe dans un lac, elle va prendre la place des espèces indigènes et venir compétitionner avec elles », explique Vincent Gagné, président et fondateur de Fyto, une firme spécialisée en gestion des plantes aquatiques envahissantes, avec une expertise pointue en ce qui concerne le myriophylle à épis. En plus de nuire à la biodiversité, cette plante a des répercussions sur les activités humaines. « Quand on a un envahissement important, on va avoir des entraves à la navigation, à la baignade et à l’esthétisme du plan d’eau. Éventuellement, ça va avoir un impact sur la valeur des propriétés riveraines », ajoute M. Gagné. En effet, celle-ci pourrait connaître une baisse pouvant atteindre 13 % selon certaines études.
Le myriophylle à épis affecte également la reproduction des poissons. | Crédit photo : Fyto
Croissance
Au printemps, la croissance de cette plante reprend de plus belle après une période de dormance durant l’hiver. « Quand l’hiver arrive, les tiges de la plante meurent. Mais le système racinaire va rester vivant et va emmagasiner des nutriments. Au printemps, elle va créer de nouvelles tiges. C’est donc le même plant », ajoute-t-il. Réussir à déterminer si la plante est en forte hausse est une question difficile à répondre. « On ne sait pas exactement si c’est à cause que les gens y portent plus attention ou si c’est nouveau que la plante se trouve dans ces plans d’eau », note le spécialiste.
Le myriophylle à épis est originaire de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique. | Crédit photo : Fyto
Comment éviter la propagation du myriophylle à épis?
Cette plante envahissante se propage par fragmentation. Un petit fragment de tige peut donc créer un nouveau plant. Voici quelques façons de ne pas contribuer à sa propagation :
Videz toute l'eau pouvant se trouver dans votre embarcation ou sur votre matériel avant de quitter un plan d’eau;
Lavez votre embarcation après qu’elle ait été en contact avec un plan d’eau;
Ne remettez pas à l’eau des poissons ou tout autre organisme aquatique qui proviennent d’un autre plan d’eau, qu’ils soient vivants ou morts.
(Source : Gouvernement du Québec)
