[EN IMAGES] Quand le Sahara s’invite aux Caraïbes...
Sur plusieurs îles des Caraïbes, le ciel était brumeux en plein après-midi. Le coupable ? Le désert du Sahara.
Voici de quoi avait l'air le ciel de Port-d’Espagne, sur l’île de Trinité, dans le pays éponyme Trinité-et-Tobago.
Cela est dû à un panache de poussière en provenance du Sahara, en Afrique, et qui a voyagé plus de 8 000 km pour se rendre jusque dans le sud des États-Unis.
Sur l'image satellite de la NOAA prise ce 22 juin, la poussière est bien visible (le beige / marron sur l’image).
Est-ce quelque chose d’inédit ? Pas du tout ! À la fin du printemps et jusqu'en automne, il n’est pas rare de pouvoir apercevoir ces millions de particules se déplacer au-dessus de l'Atlantique.
D'après la NOAA, la poussière survole l'océan tous les trois à cinq jours.
Le panache observé depuis le week-end dernier est particulièrement épais et peut causer des soucis aux personnes ayant des problèmes respiratoires.
D'après la Dr Olga Mayol de l’Institut des études des écosystèmes tropicaux de l’université de Puerto Rico, cet épisode serait le plus intense depuis plus de 50 ans, en ce qui concerne la concentration de particules.
On y voit (presque) que des avantages !
Transportées par les vents en altitude, à plus de 2 km de hauteur, ces particules peuvent toutefois causer quelques problèmes de santé. Mais elles sont également très bénéfiques !
Grâce à elles, et selon certaines études, les tempêtes tropicales ne se forment pas toujours ou perdent rapidement en intensité. Ce ne sont pas tout à fait les particules qui permettent aux ouragans de perdre en intensité, mais plutôt les vents qui les accompagnent, qui sont souvent de vitesses différentes (cisaillement des vents).
Les particules permettent également la fertilisation des sols de l’Amazonie, et se combinent au sable des plages des Caraïbes.