Plus de requins dans le fleuve Saint-Laurent à l'avenir, c'est possible
S'il est déjà possible d'observer des requins dans le fleuve Saint-Laurent, leur présence pourrait être accrue au cours des prochaines années en raison des changements climatiques.
Le fleuve Saint-Laurent et son estuaire sont riches en biodiversité marine. Une grande quantité d’espèces animales y vivent ou y voyagent. Baleines, bélugas, phoques et même des requins, pour ne nommer que ceux-là, sont assurément parmi les plus grandes vedettes.
Au total, sept espèces de requins sillonnent les eaux du fleuve Saint-Laurent et ce, depuis des centaines d’années. Le fameux requin du Groenland, reconnu pour son impressionnante longévité (il peut effectivement vivre jusqu’à 400 ans) nage de temps à autre dans les eaux les plus froides de l’estuaire. On l’a notamment déjà observé dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.
Des requins blancs ont récemment été aperçus près des côtes des Îles-de-la-Madeleine et ont défrayé les manchettes.
Les espèces marines migrent vers le nord
Ce n’est pas la première fois que cette espèce de mastodonte nage près des côtes madeliniennes. Toutefois, il est possible que le grand requin blanc s’invite de manière plus régulière, avec le réchauffement des océans et la hausse mondiale des températures.
Les espèces marines ont effectivement tendance à migrer vers le nord jusqu’à six fois plus rapidement que les animaux terrestres. C’est ce que suggère une étude parue dans la revue Nature Ecology and Evolution, en mai 2020. Un mouvement de six kilomètres par an est effectivement constaté, en moyenne, vers le nord. Les espèces vivant sur la terre ferme, quant à elles, sont freinés par l’activité humaine.
Les changements climatiques bouleversent la répartition des isothermes, qui sont des lignes d’une même valeur de température. Comme ces derniers sont à la base des conditions climatiques globales d’un endroit donné, les espèces marines tendront donc à migrer pour trouver une aire propice à leur développement et à leur survie.