Cet insecte va vous tomber sur la tête cet été
Vous pensiez peut-être qu’elles nous avaient quittés pour de bon... Détrompez-vous, les chenilles spongieuses seront de retour en abondance cette année.
L'insecte mangeur de feuilles fera encore des ravages
« On va soit plafonner au niveau des populations, ce qui veut dire que ce sera relativement similaire à l’année passée, soit on sera légèrement sur la pente descendante, souligne Étienne Normandin, entomologiste à l’Université de Montréal. Les gens vont quand même en voir sur la piscine, monter sur leur maison et ils vont entendre les crottes de chenilles tomber au sol aussi. »
L’hiver plus froid que l’an dernier n’aura pas été suffisant pour venir à bout de l’insecte dont les œufs ont un excellent taux de survie même à -40 °C lorsqu’ils sont situés sur le bas du tronc de l’arbre, à moins de 30 cm du sol. Ils sont ainsi protégés par la couche de neige.
« Quand les œufs sont pondus à plus de 30 cm de la base de l’arbre, le taux de survie est de 5 %, ou même 10 % dans certains cas, ajoute-t-il. Toutefois, l’an dernier, il y a eu plein, plein, plein de femelles spongieuses qui ont pondu des œufs, donc dans le meilleur des scénarios, si seulement 5 % des œufs ont survécu, on se ramasse quand même avec une bonne infestation. »
De plus, si le mois de mai est chaud et sec, les chances de survie des nouvelles chenilles qui sortiront des œufs seront grandement augmentées.
L'an dernier, des milliers d'arbres ont été dégarnis de leurs feuilles en raison de l'insecte.
La spongieuse menacée par une guêpe
Plusieurs masses d’œufs de la spongieuse ont été la proie d’une guêpe parasitoïde prénommée Ooencyrtus kuvanae. Selon M. Normandin, cette guêpe devrait contribuer à faire diminuer la population de chenilles.
Par ailleurs, une sous-espèce de la spongieuse, soit la spongieuse asiatique, a fait son entrée dans l’Ouest canadien. Cette dernière pourrait éventuellement finir par atteindre le Québec.