Que faire si on croise un animal sauvage en ville?
Un orignal se baigne dans votre piscine ? Un ours se balade près de l'aéroport Montréal-Trudeau ? Ces incidents où la faune s'invite en ville sont relativement fréquents pendant la saison estivale. Voici ce qu'il faut savoir.
Les animaux sauvages sont protégés en vertu de la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Il est donc interdit de les tuer, de les relocaliser ou de les capturer soi-même, même s'ils se sont aventurés sur une propriété privée.
En général, les animaux ne représentent pas un danger pour la population.
Par contre, les animaux sauvages ne sont pas habitués à entrer en contact avec les humains, il est donc important de bien se comporter afin de ne pas les effrayer.
La marche à suivre
Garder ses distances
Éviter de les nourrir et limiter l'accès aux sources de nourriture (comme les ordures ou les jardins)
Rester calme
Empêcher les animaux domestiques de s'approcher d'eux
Bloquer l'accès à votre propriété
Fermer vos portes et fenêtres (les ours peuvent s'inviter par une fenêtre)
Contacter la ressource la plus appropriée
Les animaux en milieu urbain
On peut rencontrer des renards, des coyotes et - de plus en plus souvent - des opossums. Ils se trouvent principalement dans le secteur de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Tout récemment, un animal sauvage que l'on trouve habituellement dans les Hautes-Laurentides, le Pékan, a commencé à être aperçu près de Laval. Il est très dangereux et l'association Sauvetage Animal Rescue a même reçu plusieurs signalements de chats mangés par cet animal. Il peut même attaquer les humains.
Il est aussi possible de croiser un ours, même si c'est assez rare. Heureusement, son instinct le poussera à grimper dans un arbre pour vous éviter.
Pourquoi un ourson se promenait-il à Dorval ?
Le 23 mai 2021, un ourson a été aperçu à Dorval, dans l'ouest de l'île de Montréal. L'intervention de relocalisation a pris plus de cinq heures. Il aura fallu plus de quatre fléchettes tranquillisantes afin de faire descendre l'animal d'un premier arbre, avant qu'il tente de se sauver à plusieurs reprises dans des jardins. Heureusement, l'opération s'est bien déroulée.
Selon Éric Dussault, directeur des opérations de Sauvetage Animal Rescue, la première hypothèse de la venue de cet ourson pourrait être attribuée aux travaux de réfection en cours sur le pont de l'Île-aux-Tourtes. En effet, en raison de l'absence de circulation temporaire, l'animal a pu emprunter ce pont sans être dérangé.
La deuxième hypothèse serait une arrivée à la nage de l'animal dans le lac Saint-Louis. Les ours sont en effet de très bons nageurs.
Si l'animal est en danger, il est possible de contacter certaines ressources, comme la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) ou le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. La ressource doit être choisie en fonction de l'espèce. À Montréal, différents organismes peuvent être contactés par téléphone.
Il n'existe cependant pas de ressource dédiée uniquement aux animaux sauvages au sein de la Ville aux cent clochers, comme c'est le cas à Toronto.
Le milieu urbain impose une pression importante sur les écosystèmes. Au fur et à mesure que les villes se densifient et que l'étalement urbain se poursuit, les habitats naturels se fragmentent. Les animaux sauvages se retrouvent donc en pleine ville, souvent à leurs dépens. La mise en place de corridors verts, lesquels pourraient permettre une circulation plus sécuritaire d'une zone à l'autre pour les animaux sauvages, pourrait améliorer la situation et limiter les dangers qui les guettent.