Il va courir un ultra-marathon de 4 500 km pour les monarques
Anthony Battah s'apprête à relever tout un défi : celui de suivre la migration hivernale des papillons monarques à la course. Au total, l'athlète parcourra 4 500 km, avec un départ à Montréal et une arrivée à Michoacán, au centre du Mexique.
Un objectif ambitieux
C'est le 29 juillet, à l'Insectarium de Montréal, que commencera son périple. Anthony courra environ 55 km, et ce, chaque jour. « L’Ultra-Trail Monarque (UTM), c’est un projet assez fou », lance-t-il de prime abord. « L’objectif est simple : je veux attirer l’attention sur l’importance de protéger le monarque, et plus largement la biodiversité et l’environnement », ajoute l'athlète. Le coureur est également habité par le désir d'offrir un environnement en santé aux générations futures.
Plus tôt ce mois-ci, Anthony a fait une simulation de l'UTM. Il a couru de l'arrondissement de Rosemont jusqu'à Saint-Césaire. | Crédit photo : Maude Turcot
À chacun son ultra-marathon
Dans les sentiers du Mont-Royal, Anthony explique sa vision : tout le monde peut faire des actions, aussi petites soient-elles, pour contribuer à la protection de l'environnement. « Je souhaite sincèrement inspirer les gens à faire quelque chose. Si je suis capable de courir 4 500 kilomètres jusqu’au Mexique, c’est sûr que n’importe qui est capable de faire quelque chose de plus pour protéger la planète », ajoute le passionné de course à pied. Inutile de dire que la préparation physique et mentale est un aspect fondamental à la réussite de son projet. « Dans la dernière année, accompagné de différents professionnels de la santé, je me suis bâti un plan d’entraînement. Très rigoureusement, je suis le plan pour être prêt pour le grand départ », note-t-il.
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Le monarque est une espèce en péril. Plusieurs facteurs jouent un rôle dans le déclin des populations du papillon :
La région mexicaine où ils hivernent est vulnérable aux phénomènes météorologiques extrêmes, comme les incendies et l’exploitation forestière;
L’augmentation de l’utilisation d’herbicides et de pesticides affecte l’asclépiade et le monarque dépend de cette plante;
Les espèces végétales envahissantes nuisent aux monarques puisqu’ils peuvent pondre leurs œufs sur des plantes au potentiel de tuer les larves.
(Source : Gouvernement du Canada)