La Bernache du Canada, un danger pour les écosystèmes ?
La Bernache du Canada est une espèce familière : son plumage brun, noir et crème est régulièrement aperçu un peu partout sur le territoire - si bien que des préoccupations émergent.
Toutefois, leur nombre a radicalement augmenté au cours des dernières décennies, si bien qu'on parle désormais d'une progression sans précédent.
La production céréalière à grande échelle et l'urbanisation ont augmenté les ressources alimentaires disponibles tout en diminuant les risques associés aux prédateurs. Leur reproduction s'est donc accélérée, et les petits oisons se multiplient à vitesse grand V. Autrefois limitée à certaines portions du sud du Canada, les bernaches ont pu étendre leur aire de distribution de manière considérable au cours des dernières décennies.
Une telle croissance pose désormais de nouveaux enjeux. Elle limiterait effectivement la pérennité des saumons et des autres espèces qui vivent dans la rivière Fraser, d'après un jeune chercheur de l'Université de Colombie-Britannique. En effet, le carex, une plante prisée par les bernaches, est aussi essentielle pour la migration des jeunes saumons.
La Bernache du Canada cause aussi bien des maux de tête chez les municipalités du pays. Comme chaque oiseau peut produire jusqu'à un kilogramme d'excréments par jour, la gestion sanitaire est primordiale dans les lieux publics. Les parcs, par exemple, sont particulièrement hospitaliers en raison de la présence de grandes étendues de gazon et de la quasi-absence de prédateurs. La ville de Montréal tente d'ailleurs de limiter les désagréments pour les citoyens, notamment dans l'arrondissement de Lachine.
Même son de cloche pour la ville de Longueuil et pour de nombreuses autres communautés.
Le nombre total de bernaches est présentement évalué à sept millions à l'échelle du pays, selon le gouvernement du Canada.