Le canot à glace, un sport encore plus extrême que vous le pensez
Si le canot à glace était autrefois une pratique utilitaire pour passer d’une rive à l’autre en hiver, il s'agit désormais d'un sport extrême. Des compétitions de ce sport ont lieu aux quatre coins de la province annuellement.
Dimanche, 10 h. Un froid mordant afflige la métropole. Nous rejoignons l’équipe féminine de canot à glace Les Subversifs au Quai de l’horloge, dans le Vieux-Port de Montréal. L’équipe composée de cinq femmes se prépare à affronter Les Coureurs des Glaces dans le cadre d’une course amicale. Les coéquipières préparent leur embarcation en cirant leur canot. « S’il y a une bonne couche de glace, lorsqu’on est à la trotte, le bateau glisse facilement. Sur de la neige, le canot cale, donc les déplacements sont plus difficiles », explique Geneviève Perreault, membre de l’équipe qui pratique le canot à glace depuis un an.
Les températures des jours précédant la course n’ont d’ailleurs pas été idéales. « La glace n’était pas tout à fait consolidée. Le mélange de glace et d’eau rend l’avancement du canot extrêmement difficile et lent », ajoute-t-elle. La visibilité réduite, les vents forts ainsi que les mauvaises conditions de glace ont nui au déroulement de la course.
Les athlètes se réchauffent avant la course. De gauche à droite : Amélie Godin, Marie Dumoulin, Adina Bogatu et Sara Hutchison.
BON À SAVOIR : La pratique du canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent compte environ 300 adeptes sur le territoire québécois. Les canotiers forment aujourd'hui une cinquantaine d'équipes regroupées au sein de l'Association des coureurs en canot à glace du Québec. (Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec)
Un sport extrême
En pratiquant le canot à glace, on s’expose à plusieurs risques. « Dans certaines conditions, lorsqu’on fait une transition entre l’eau et la glace, si la glace n’est pas suffisamment solide, on peut passer à travers », dit-elle. Les sportifs sont donc à risque d’hypothermie. Pour minimiser les risques associés à la pratique de ce sport, il faut également que les athlètes aient de très bonnes connaissances des courants et des marées.