Les Grands Lacs sont remplis à ras bord... Et ce n’est pas bon signe.

Le niveau d’eau des Grands Lacs a atteint des niveaux près des records et cela devrait se poursuivre jusqu’en 2020... Cette situation n’annonce rien de bon pour plusieurs raisons.

Les Grands Lacs ont connu, depuis le début de l’année, des niveaux d’eau bien au-dessus des normales. Les lacs Supérieur et Érié, par exemple, ont connu entre mai et septembre, des niveaux records, battant les précédents vieux de 1950. Ces données ont été récoltées par le Corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis (US Army Corps of Engineers). Les scientifiques recueillent des données depuis 1918 et fournissent régulièrement des prévisions des niveaux d’eau des rivières reliant les Grands Lacs à la section internationale du fleuve Saint-Laurent.

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Si les niveaux des Grands Lacs sont si hauts, c’est à cause des précipitations reçues dans ces régions qui furent bien au-dessus des normales, et ce depuis plusieurs mois. En effet, des précipitations au-dessus des normales ont dominé le Midwest américain, qui s’est retrouvé sur le chemin de plusieurs gros systèmes. Certaines villes, telle que Chicago au Michigan ou Grand Forks dans le Dakota du nord, ont enregistré leur année avec le plus de précipitations.

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Pourtant, au mois de novembre, le nombre de précipitations reçues a été sous ou près des normales... Mais cela n’a pas suffi à endiguer la tendance à la hausse des lacs, et les niveaux de ceux-ci devraient demeurer supérieurs à la moyenne au moins jusqu’à février.

Des conséquences sur notre printemps

Les villes avoisinant les lacs pourraient connaitre des impacts côtiers graves, y compris l’érosion du littoral, des inondations et des dommages côtiers. Si Dame Nature se déchaine, le risque sera d’autant plus important lors des grands vents et de hautes vagues.

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Au Québec, cet hiver, peu de risques que le niveau des lacs n’ait des répercussions. Mais ce printemps, c’est une autre histoire... Alors que l’on s’attend à avoir un hiver avec des précipitations supérieures à la normale pour la Belle-Province, le risque d’inondations au printemps sera encore plus élevé à cause des niveaux des Grands Lacs : selon Réjean Ouimet, expert météorologue, « c’est une variable à prendre en compte au début du printemps, lorsque la fonte des glaces et des neiges commencera à s’engager, en plus des températures et des précipitations directement tombées sur la province », et souligne que l’année passée, les niveaux des Grands Lacs étaient également très élevés.

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