On s'est lancé dans un lac en plein hiver, voici le résultat
En plein mois de janvier, avec une température ressentie de -10, j’enfile mon maillot de bain sous mon manteau d’hiver. Direction Laval, à la Berge aux Quatre-Vents, pour rejoindre Jonathan Lachapelle et sa bande pour… se lancer dans un lac.
Mes appréhensions débutent la seconde que je sors de la voiture. Sur le bord de l’eau, les forts vents mélangés à la neige qui me fouettent le visage m'amènent à repenser ma décision. Au loin, j’aperçois quelques participants vêtus de robes de chambre s'apprêtant, eux aussi, à s’immerger dans le plan d’eau à la température frôlant le point de congélation. Mais qu'est-ce qui pousse ces personnes à s’exposer d’une telle façon au froid?
Des bienfaits pour la santé mentale?
Pour Jonathan Lachapelle, c’est la dépression qui l’a amené à s’intéresser à la thérapie par le froid. Le quadragénaire a découvert Wim Hof, le père de cette pratique, dans un podcast. Depuis, c’est devenu un rituel quotidien : en novembre 2022, il célébrait ses 365 plongées consécutives! « Une fois que tu as réussi à casser la peur d’aller dans l’eau froide, après ça, tu n’as plus peur de rien », explique le fondateur du groupe Live Without Fear.
Il faut tenter de détendre son corps malgré le froid.
BON À SAVOIR : La pratique de thérapie par le froid a été popularisée par Wim Hof, surnommé « l’homme de glace ». Originaire des Pays-Bas, il est reconnu à l’international pour ses records d’exposition au froid.
Selon le Mental Health Center of America, « le choc froid produit un stress hermétique qui augmente la sensibilité du cerveau aux endorphines, accroît la production d'un neurotransmetteur appelé norépinéphrine (concentration, attention, vigilance, humeur) et peut augmenter la tolérance au stress ».
Deux (longues) minutes
Malgré tout, pour ma part, je peux dire que j’étais totalement figée (de peur et de froid). Grâce aux mots rassurants de Jonathan et de quelques autres membres du groupe, je me suis lancée. L’objectif était de rester dans l’eau au moins deux minutes. Lorsqu’on est exposé à de telles températures, il est primordial de contrôler sa respiration. Il faut se concentrer pour que chaque inspiration soit faite dans le calme et de façon régulière.
Après deux minutes, on s’applaudit d’avoir réussi cet exploit! Une dernière étape est au menu : il faut rapidement réchauffer son corps. Tout le monde s’est mis en position du cavalier (horse stance), un exercice qui fait partie de la méthode de Wim Hof.
Le constat? On ressent instantanément un sentiment de relaxation profond, en plus d’un sentiment d’accomplissement agréable. Et surtout, on a très hâte de s’habiller avec des vêtements chauds et secs.
Mises en garde
Il faut toutefois faire preuve de prudence si vous décidez de vous lancer dans cette pratique. Tout d’abord, il faut s’assurer de ne pas être seul, puisque si on se met à hyperventiler, il est possible de s’évanouir. Il est conseillé que certaines personnes, dont celles qui ont des problèmes cardiovasculaires, évitent cette pratique.