Une aurore surprise en appelle d'autres cette semaine !
Les chasseurs d’aurores boréales et les spécialistes ont été pris par surprise dans la nuit de lundi à mardi. Pour ceux qui ont raté le spectacle, d'autres aurores sont en chemin, et ce dès la nuit de mercredi à jeudi !
Très tôt mardi, le ciel s’est soudainement illuminé de voiles colorés, du sud du Canada jusqu’au nord des États-Unis. Pourtant, les scientifiques s’attendaient à ce que ce spectacle se produise dans les nuits de mercredi et jeudi, à l’arrivée de deux tempêtes solaires. Celles-ci ont été devancées par une explosion d'activité dans le champ magnétique terrestre, qui a abouti à une tempête géomagnétique majeure pendant plusieurs heures.
Les valeurs du K-index pour les trois derniers jours révèlent la brusque augmentation de l'activité géomagnétique tôt mardi. Tout ce qui est inférieur à 5 est considéré comme un niveau de « sous-tempête », lorsque les aurores ne s'étendent pas très loin vers le sud (du moins pas pendant une période prolongée). 5 est une tempête G1 (mineure), 6 est une tempête G2 (modérée) et 7 est une tempête géomagnétique G3 (forte).
Résultat, une majeure partie du Canada ainsi que le nord des États-Unis ont été gratifiés d'aurores.
Crédit : NOAA SWPC
Des observateurs vigilants ont capturé l'événement à Edmonton, en Alberta (première photo), mais aussi dans le Michigan (seconde photo).
QUE S'EST-IL PASSÉ ?
Cette effusion n'était probablement pas due à une arrivée précoce de la double tempête solaire prévue, mercredi et jeudi.
Elle pourrait avoir été causée par une autre éjection de masse coronale produite par le Soleil le 10 mai, mais passée inaperçue.
UNE SECONDE CHANCE !
La dernière prévision de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, qui avait initialement mentionné un potentiel de tempête géomagnétique mineure, de mercredi à vendredi, a désormais relevé l'échelle à une tempête moyenne jeudi. Les régions les plus susceptibles de voir les plus belles aurores sont comprises entre la ligne verte et la jaune sur la carte ci-dessous. Le sud du Québec est en plein dedans !
Crédit : NOAA SWPC
Si le ciel est suffisamment dégagé, il suffira de s’éloigner le plus possible de toute pollution lumineuse et de diriger son regard vers le nord.
Il ne reste plus qu’à espérer de bonnes éclaircies et un peu de chance !
Avec la collaboration spéciale de Scott Sutherland, rédacteur et spécialiste scientifique à The Weather Network.
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