1 an plus tard, ce volcan continue de battre des records

Plus d’un an et demi après son éruption, le volcan sous-marin Hunga Tonga continue de faire parler de lui. Détails.


La plus puissante éruption volcanique

Entre le 14 et le 15 janvier 2022, le volcan sous-marin Hunga Tonga entre en éruption dans l’ouest de l’océan Pacifique. Il recrache de la cendre, de l’eau et des gaz magmatiques jusque dans la mésosphère, une couche de l’atmosphère située entre 50 et 90 km d’altitude.

Il s’agit de l’éruption volcanique la plus puissante jamais enregistrée à ce jour. D'un tsunami touchant les côtes nippones à une onde de choc ayant fait deux fois le tour de la Terre, on se souvient encore de ses nombreux impacts.

(NOAA/NESDIS) Satellite view of Hunga Tonga-Hunga Ha'apai underwater volcano eruption

De nouveaux records

Un an et demi plus tard, l’analyse de nouvelles données vient réalimenter le caractère exceptionnel de l'événement. Grâce aux observations de deux satellites géostationnaires, des scientifiques ont pu déterminer avec plus de précision l’ampleur de l’orage volcanique produit.

Pour le comprendre, retournons en arrière : juste après l'éruption en 2022, le panache de fumée s'était rapidement étendu vers l'extérieur en ondulations circulaires, appelées ondes de gravité. Ces vagues avaient déclenché la formation d'anneaux de foudre, certains mesurant jusqu'à 280 km de diamètre.

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16 janvier 2022 : panache de fumée visible depuis l'espace. Source : NASA

Dans une étude parue dans Geophysical Research Letters en juin 2023, les auteurs ont révélé des chiffres surprenants concernant ce phénomène. Au cœur de l’orage, on aurait enregistré plus de 2600 éclairs par minute, dont certains à 30 kilomètres d’altitude. Il s’agit non seulement d’un record de fréquence, mais également d'un record d’altitude pour des éclairs.

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Une observation unique

Selon Alexa Van Eaton, volcanologue et auteure de l’étude, les orages générés par des éruptions volcaniques sont bien plus puissants que n’importe quel autre type d’orages. On connaissait déjà le phénomène, mais on se doutait moins de son intensité. L'étude se démarque également par sa méthode : c’est la première fois que ces orages sont mesurés à l'aide d'instruments modernes.


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