Le fantôme d'un lac disparu hante la Californie

Un lac disparu depuis près de 100 ans est en train de se réinviter sur la Californie.


Le lac Tulare était autrefois l'un des plus grandes étendues d'eau douce de l'ouest des États-Unis. Cependant, elle n'est aujourd'hui qu'un lointain souvenir.

Avec la construction de plusieurs barrages hydroélectriques et le détournement des cours d'eau qui alimentaient le lac au début du 20e siècle, ce dernier n'a pas tardé à perdre du galon. L'utilisation de ces mêmes rivières pour l'alimentation hydrique des villes a également joué un rôle. Vers 1920, le lac Tulare était pratiquement asséché.

Maintenant, ce secteur a une vocation principalement agricole. Amandes, tomates et coton, parmi d'autres, ont élu domicile dans le lit particulièrement fertile du lac Tulare. C'est d'ailleurs la région agricole la plus productive des États-Unis.

Le relief du lac Tulare reste toujours présent, et des pluies diluviennes peuvent encourager son retour...

Un contexte particulier

Avec les précipitations impressionnantes des derniers mois, voilà que le lac Tulare commence effectivement à reprendre vie. Pas moins de 12 rivières atmosphériques se sont succédées sur les côtes de la Californie depuis octobre 2022, frappant l'État de plein fouet.


Bon à savoir : Une rivière atmosphérique correspond à un corridor concentré d'humidité dans l'atmosphère. Un tel phénomène est responsable de près de 90 % des transferts d'humidité entre le nord et le sud du globe.

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Plusieurs secteurs sont inondés, suivant les rivages de l'ancien lac, ce qui laisse planer son retour potentiel.

Ce n'est toutefois pas la première fois que cela se produit. Des inondations importantes sont également survenues en 1969, en 1983 et en 1997. Néanmoins, après plusieurs années de sécheresse marquée en sol californien, le contraste est saisissant. Jusqu'à cette année, 1969 et 1983 trônaient au sommet du palmarès des années les plus arrosées.

De plus, le couvert de neige dans les montagnes de la Sierra Nevada atteint des sommets jamais égalés : dans certaines régions, on parle de près de 237 % les quantités moyennes attendues pour un début avril. Des inondations liées à la fonte planent donc comme une épée de Damoclès au-dessus d'une région déjà malmenée.

Les conséquences de ces inondations risquent donc de se faire sentir encore plusieurs mois, notamment sur les cultures. Plusieurs fermes ont déjà dû se relocaliser loin des terres submergées.


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