Non, ce phénomène n’est pas une aurore boréale

Le phénomène Steve ressemble à s’y méprendre à une aurore boréale. Pourtant, ça n’en est pas une. Explications.


Aurore boréale ou pas ?

Cela fait plusieurs années que les scientifiques étudient de près le phénomène STEVE (acronyme pour Strong Thermal Emission Velocity Enhancement). Se présentant sous la forme d’un ruban violet et d’une palissade verte, ce phénomène ressemble visuellement à une aurore boréale. En 2018, les chercheurs avaient conclu que STEVE n'était pas une aurore boréale. En 2019, on pensait plutôt que le phénomène en était une. Récemment une scientifique de l'Université de Berkeley a expliqué ce qui distingue STEVE d'une aurore boréale.

Une lumière STEVE captée au lac Childs, au Manitoba. Crédit NASA's Goddard Space Flight CenterKrista Trinder

Période d'observation idéale

Les phénomènes lumineux tels que STEVE deviennent de plus en plus courants à mesure que le soleil entre dans la période active de son cycle de 11 ans, et novembre 2023 a été un bon mois pour de telles observations dans les latitudes nord. Étant donné que tous ces phénomènes lumineux transitoires sont déclenchés par des tempêtes solaires et des éjections de masse coronale du soleil, l'approche du maximum solaire est le moment idéal pour étudier des événements rares comme STEVE.

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Explication

Les aurores boréales sont provoquées par la collision de particules en provenance du Soleil et de molécules en haute atmosphère. En ce qui concerne STEVE, selon les plus récentes recherches, le phénomène serait plutôt dû à un champ électrique parallèle au champ magnétique de la Terre. Selon un modèle physique, les scientifiques ont en effet démontré qu'un champ électrique de niveau modéré d’environ 100 millivolts par mètre, à une altitude d'environ 110 kilomètres, pourrait induire une accélération des électrons à une énergie suffisante pour exciter l'oxygène et l'azote. Cela produirait ainsi le spectre lumineux observé.

Avec les informations de l'Université Berkeley et de la NASA.


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