Résister à -200 ℃, c’est possible pour ce tout premier rover lunaire canadien

Un rover canadien sera envoyé pour la toute première fois sur la Lune pour recueillir des données scientifiques cruciales qui permettront de déterminer s’il sera possible d’établir une base sur cet astre et, dans un futur lointain, de s’établir sur Mars.

Des variations de températures extrêmes

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Présentement mis à l’essai sur la Rive-Sud de Montréal sur un terrain similaire à la surface du pôle Sud de la Lune, le prototype du rover canadien a été conçu pour braver toutes intempéries. Son premier défi sera de survivre à la nuit lunaire.

La nuit peut durer 14 jours sur la surface de la Lune et les températures peuvent descendre jusqu’à -200 ℃. Alors, la capacité de redémarrer le moteur de son petit robot après ces 14 jours, c’est ce qu’on tente de démontrer et idéalement de survivre deux, trois ou quatre nuits lunaires.

  • Martin Bergeron, directeur du développement de l’exploration spatiale à l’Agence spatiale canadienne

Les variations de température vont d’un extrême à l’autre, alors que durant la journée lunaire, la température peut atteindre les 100 ℃.

Trouver de la glace d’eau

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Image : Terrain analogue de l'Agence spatiale canadienne, centre spatial John‑H.‑Chapman

Le rover aura pour mission de tester ses aptitudes et de déterminer s’il y a de l’eau sous forme de glace à la surface de la Lune.

« Pourquoi de l’eau, parce que dans l’éventualité où les astronautes pourraient développer des bases pour rester à plus long terme sur la Lune ou plus loin, par exemple Mars, il faut être en mesure d’avoir accès à cette précieuse ressource qui est très lourde à transporter et à déplacer », explique Martin Bergeron.

La détection de l’eau permettrait aussi de la transformer en carburant en dissociant l’hydrogène de l’oxygène. Des fusées pourraient alors décoller à partir de la Lune et se rendre plus loin dans l’espace.

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Un rover à la fine pointe de la technologie

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Le prototype est développé par Canadensys en collaboration avec une vingtaine d’entreprises, organismes et universités.

Muni de six instruments scientifiques et de caméras stéréo et multicouleurs, le rover analysera la dangerosité des radiations et la géologie de l’environnement lunaire.

« Le rover a aussi une certaine autonomie afin d’être en mesure de détecter les obstacles et de les éviter avant de tomber dans le pétrin », affirme Christian Sallaberger, PDG de Canadensys.

Le lancement du rover lunaire canadien est prévu en 2026.

D’ici là, l’Agence spatiale canadienne lance un concours dans les écoles pour lui trouver un nom.

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