Une tempête solaire majeure paralyserait Internet pendant des semaines
En 1989, un puissant orage électromagnétique plonge dans le noir six millions de Québécois. Que se passerait-il aujourd’hui si une tempête solaire majeure secouait la planète? Explications.
Une tempête solaire se produit lorsque le soleil émet des quantités de radiations électromagnétiques anormalement élevées. Lorsque ces émissions coronales se heurtent à l’atmosphère terrestre, elles bouleversent le champ magnétique et de graves conséquences peuvent survenir.
Le réseau électrique en péril
Tôt dans la nuit du 13 mars 1989, un gigantesque flux de plasma solaire paralyse le Québec. En deux minutes, le réseau électrique s’effondre en raison de courants électriques souterrains générés par la tempête solaire. Ces courants n’ont fait qu’une bouchée du réseau électrique : les Québécois sont dans l’obscurité pendant neuf heures.
À l’instar des pays scandinaves, la position géographique du Québec rend la province particulièrement vulnérable aux orages magnétiques par sa latitude élevée. De plus, la présence du Bouclier canadien empêche les courants électriques générés par la tempête de circuler librement. Ces courants profitent ainsi de la faible résistance des circuits du réseau afin de s’infiltrer jusqu’à le faire disjoncter.
Heureusement, Hydro-Québec a mis en place des mesures de sécurité telles qu’une alerte en temps réel ainsi que le recalibrage des équipements de protection.
Les communications interrompues
Les satellites jouent un rôle crucial dans les communications au quotidien. Si une tempête solaire majeure se produisait, les particules émises par le flux de plasma solaire affecteraient directement les satellites, puisqu’ils ne sont pas protégés par l’atmosphère terrestre. Sans eux, communiquer électroniquement s’avère très difficile. Les scientifiques estiment d’ailleurs qu’une panne d’Internet d’une seule journée aux États-Unis coûterait sept milliards de dollars. Si une tempête solaire majeure se produisait aujourd’hui, une panne d'Internet pourrait s’échelonner sur plusieurs semaines.
Dans un monde dominé par les communications, un tel scénario serait catastrophique.
Sources : kbve-srbe.be ics.uci.edu hydroquebec
