Doit-on ramasser les feuilles l'automne?
C'est une tâche ennuyeuse et éreintante. De plus, selon certains experts, elle est inutile. Déposez donc votre râteau et aidez vos feuilles à faire leur travail naturel. Explications.
Rites de l'automne
Parmi les rituels de l'automne, ramasser les feuilles est au haut de la liste, en compagnie de la fermeture de piscine et de l'infâme bâche sur les meubles de patio. Vous devriez peut-être rayer cette tâche de votre liste.
La chlorophylle prend congé
L'automne, les arbres préparent leur dormance. À la base du pétiole, les arbres créent un genre de pellicule qui bloque le passage de la sève vers la feuille. La sève doit être gardée en réserve dans les racines. Les feuilles contiennent évidemment de la chlorophylle, mais aussi d'autres pigments. Par exemple, le carotène donne une teinte orange, les anthocyanes vont du bleu au pourpre en passant par le rouge, et les xanthophylles donnent des pigments jaunes. Quand la chlorophylle disparaît, puisque consommée par les feuilles à l'automne, elle laisse la place aux autres pigments qui nous montrent ainsi des feuilles orange, jaunes, rouges, et même parfois violettes.
Des alliés pour la biodiversité
Les feuilles mortes aident la biodiversité et l'équilibre de l'écosystème. Elles peuvent servir d'abri à plusieurs insectes. Par contre, elles peuvent créer un genre de couverture qui empêche votre pelouse d'évacuer l'humidité, ce qui pourrait causer la formation de moisissure ou de champignons. La solution : passer la tondeuse à gazon pour déchiqueter les feuilles. Votre pelouse aura ainsi une protection et un engrais naturel lors du dégel le printemps prochain.
Attention aux piétons
Une exception cependant : sur le trottoir ou dans votre entrée, une couche de feuille peut devenir une patinoire après la pluie. Le râteau peut alors empêcher quelques douloureuses chutes. Il est important de ne pas balayer les feuilles mortes dans la rue. Non seulement elles rendent la chaussée très glissante après une pluie ou un gel, mais elles peuvent boucher les égouts. Et le problème dure parfois tout au long de l'hiver. La Ville de Montréal par exemple, en ramasse plus de 15 000 tonnes, soit par balai mécanique et tracteur, ou avec la collecte annuelle de résidus verts.