Comment irons-nous sur la Lune ?
La NASA prépare la mission Artemis qui prévoit rien de moins que la colonisation de la Lune. Assurer la présence humaine sur le satellite naturel de la Terre permettra aux scientifiques de mettre la table pour d'autres missions d'envergure. Explications.
Depuis les années 1960, l’imaginaire collectif est marqué par le « grand pas pour l’humanité » ou la visite de l’homme sur la Lune. Apollo 17, la dernière de neuf missions vers la Lune, a eu lieu en 1972. Près de 50 ans plus tard, la NASA prépare la prochaine grande étape vers le satellite naturel de la Terre : Artemis. Il s’agit d’une mission d’envergure qui consiste à assurer une présence humaine définitive sur la Lune dans le but de préparer d’éventuelles expéditions habitées vers Mars.
Ces voyages spatiaux comportent de nombreux obstacles pour les humains. L’accès aux ressources comme l’eau, l’oxygène et la nourriture, l’exposition prolongée aux radiations, la détresse psychologique et l’accès aux soins médicaux en cas d’urgence ne sont que quelques problèmes à résoudre pour les scientifiques.
Un mastodonte pour propulser le module
Pour atteindre la Lune, la NASA construit une gigantesque fusée et un module où les astronautes résideront durant leur voyage. L’engin propulseur comprend six moteurs dont la poussée est équivalente à 8,8 millions de lb. D’une hauteur de 110 mètres et d’un poids de 2,7 millions de kilos (plus de 85% du poids en carburant), cette fusée fournira la puissance nécessaire pour propulser le module Orion vers la Lune, un voyage qui durera environ 3 jours. Après avoir quitté l’atmosphère terrestre, Orion se mettra en orbite autour de la Terre afin de préparer adéquatement le trajet vers la Lune. Il s’agit d’une étape cruciale pour parvenir à quitter l’orbite et prendre un droit chemin vers sa destination finale.
Avant de se poser
Les anciennes missions Apollo prévoyaient un alunissage en solitaire. En effet, le module se posait de façon autonome. En revanche, Artemis profitera de plusieurs avancées qui comprennent la mise en place de différents systèmes déjà positionnés sur ou autour de la Lune. Des robots seront présents à la surface, tandis que des expériences scientifiques auront eu lieu afin de fournir de l’information aux astronautes. De plus, une station spatiale nommée Gateway sera en orbite autour de la Lune. Le module Orion pourra s’arrimer à Gateway auquel sera déjà attaché un autre engin qui agira comme une navette. Une fois à bord de la station, les astronautes monteront dans cet alunisseur pour se poser sur le satellite naturel de la Terre.
Retour sur Terre
Après avoir terminé leur mission sur la Lune, les astronautes regagneront la station spatiale Gateway. Pour rentrer sur Terre, ils emprunteront de nouveau le vaisseau Orion (toujours ancré à la station) qui, dans un premier temps, se détachera et utilisera la force d’attraction de la Lune comme tremplin. Il quittera ensuite l’orbite lunaire pour se diriger à vive allure vers notre planète.
Pour aller plus loin
La mission Artemis constitue une première étape vers des expéditions habitées lointaines. Aller sur Mars demeure l’objectif principal, mais nous pourrions miser sur d’autres destinations, comme Titan, Europe ou Encelade. Les scientifiques pourront recueillir de précieuses informations afin de mieux préparer les équipes pour des missions plus longues. Avec les technologies dont nous disposons actuellement, aller sur Mars prendra six mois. L’accès aux ressources demeure un problème majeur, de même que l’exposition prolongée aux radiations cosmiques. Artemis contribuera à bonifier les connaissances des scientifiques qui devront résoudre ces problèmes.