Il n'y a jamais eu autant de personnes en orbite autour de la Terre
Deux stations spatiales, une mission privée : il y a de plus en plus de circulation autour de notre planète.
19 personnes
Le 11 septembre dernier, c'était l'heure de pointe dans l'espace. La fusée Soyuz s'est arrimée à la Station spatiale internationale. Un astronaute américain et deux cosmonautes russes ont rejoint les 9 personnes déjà à bord de la station. Avec les trois membres de la station chinoise Tiangong et les quatre voyageurs à bord de la capsule Dragon de SpaceX, il y avait alors 19 personnes en orbite autour de la Terre en même temps, une nouvelle marque.
À bord de la SSI, on retrouvait Michael Barratt, Tracy Caldwell-Dyson, Matthew Dominick, Jeanette Epps, Barry Wilmore, Suni Williams, Don Pettit, Alexey Ovchinin, Ivan Vagner, Nikolai Chub, Alexander Grebenkin et Oleg Kononenko. La capsule Dragon de SpaceX abritait quatre civils, soit Jared Isaacman, Sarah Gills, Scott Poteet et Anna Menon. Enfin dans la station chinoise Tiangong, on retrouvait Li Cong, Li Guangsu et Ye Guabgfu.
Une marche spatiale historique
Les passagers de Polaris Dawn de SpaceX ont aussi établi une marque en effectuant une sortie spatiale à 1 400 km d'altitude. L'espace est habité de façon continue depuis 1998, soit depuis le lancement de la SSI, qui a effectué plus de 100 000 orbites autour de la Terre, soit plus de 4 milliards de kilomètres.
Hors-la-loi?
Fait à noter, les marcheurs de l'espace de Polaris Dwan ont peut-être enfreint la « loi de l'espace ». Le traité sur l'espace (ou traité sur les principes régissant les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes) a été ratifié en 1967. Les vols spatiaux privés n'existaient pas à l'époque. Le traité établit une responsabilité des États pour les activités spatiales par des entités non gouvernementales, qui doivent obtenir l'autorisation de l'État concerné. Or, le gouvernement américain approuve les vaisseaux et les fusées privées, mais n'a pas l'intention de garantir la sécurité des missions personnelles. Il est presque certain cependant qu'aucune mesure ne sera prise, car le traité en soi ne fait partie d'aucun code de lois.