La Chine marque l'histoire en posant son bolide sur Mars
La Chine vient de marquer l’histoire en devenant le deuxième pays à parvenir à poser avec succès un engin spatial à la surface de la planète Mars. La sonde Tianwen-1 a effectué un amarsissage réussi ce samedi, heure de Pékin.
Depuis juillet que la sonde Tianwen-1, de l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA), voyage dans l’espace dans le but d’atteindre la planète rouge. Elle s’y est mise en orbite au cours du mois de février avant d’effectuer le tant attendu amarsissage le samedi 15 mai, heure de Pékin (au cours de la soirée du 14 mai, heure du Québec). Après avoir effectué sa séquence programmée en pleine autonomie, la sonde a envoyé un signe de vie à la CNSA. Cet événement est d’autant plus historique que la Chine est le premier pays à mettre en orbite une sonde autour de Mars et à réussir à faire fonctionner un véhicule au sol, et ce, à son premier essai.
Site d'amarsissage des récentes missions sur Mars. Crédits carte Mars : HRSC FUB/DLR/ESA
Tianwen-1, qui accueille à son bord le robot téléguidé Zhurong, s’est posée dans une plaine nommée « Utopia Planitia ». Cet endroit est situé plus au nord du cratère Jezero, là où Persévérance et Ingenuity, les bolides américains, mènent actuellement leur propre mission. Cette plaine a été sélectionnée comme lieu d’amarsissage lors de l’analyse de la planète par la sonde précédemment en orbite. C’est un endroit parfait pour la manoeuvre puisqu’il est situé en basse altitude et son relief est plat, pratiquement dénué de roches. La sonde y a déjà libéré le robot qui partira ensuite à la découverte de Mars.
Illustration de la sonde Tianwen-1 et du robot Zhurong. Crédits : China National Space Administration (CNSA) / Twitter
Sa mission n’est pas bien différente de celle de la NASA. En effet, Zhurong doit, lui aussi, partir à la recherche de traces de vie ancienne. Il devrait y parvenir en analysant le sol, l’atmosphère et la composition des roches de Mars. Il y pendra également quelques clichés pour cartographier notre planète voisine. Le rover pèse plus de 440 livres et est équipé de quatre panneaux solaires pour assurer son apport en énergie. Selon les scientifiques à la tête de cette mission, Zhurong devrait être opérationnel pendant trois mois. C’est grâce à ses caméras, son radar et ses lasers qu’il sera en mesure de mener à terme la première mission chinoise sur la planète Mars.
Une nouvelle course spatiale
Illustration de la future Station spatiale chinoise. Crédits : UNOOSA / Twitter
En réussissant cet amarsissage, la Chine s’affirme donc à nouveau comme un sérieux joueur dans l’exploration spatiale, une course contre les États-Unis, l’Europe et la Russie, mais aussi contre des entreprises privées, comme SpaceX et Blue Origin. Ce n’est toutefois pas sa première mission. En 2020, le pays asiatique a été le premier en 40 ans à envoyer un bolide sur la Lune, et le tout premier de l’histoire à poser un engin spatial sur la face cachée de notre satellite. Plus récemment, à la fin avril, la CNSA a envoyé son premier morceau de trois qui composent sa future station spatiale (SSC) dont la construction devrait s’achever en 2022, après plusieurs voyages habités et non-habités vers l’orbite terrestre.
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