La prochaine pleine lune sera trompeuse
La prochaine pleine lune a un petit quelque chose de spécial. Explications.
Lune des tempêtes
Le folklore québécois contient différentes appellations pour la pleine lune. La deuxième de l'année, celle de février, est nommée « lune des tempêtes ». En effet, elle porte bien son nom, en temps normal. Cette année, cet événement est trompeur puisque l'hiver semble complètement déréglé au Québec. Les accumulations de neige les plus importantes ont eu lieu bien avant février. De plus, le couvert neigeux est faible.
« La deuxième pleine lune de l’année a été baptisée ainsi par les Autochtones d’abord parce que les tempêtes se font nombreuses à cette période, explique Réjean Ouimet, météorologue. La majorité des précipitations tombe généralement en neige pendant ce mois. C’est aussi le moment où le couvert de neige est à son maximum. »
Microlune
Cette pleine lune sera particulièrement lumineuse avec son reflet sur la neige dans la nuit du 23 au 24 février. Toutefois, ce sera la plus lointaine de l'année. Elle sera située à plus de 406 000 kilomètres de la Terre au moment de son apogée. Pour comparer, lorsqu'elle paraît très grosse, la distance diminue à moins de 370 000 kilomètres.
Sur le plan de la météo, février est un gros mois neigeux. Toutefois, l'édition 2024 aura été plutôt chiche. Dans l'absolu, c'est la moitié de ce que la province devrait recevoir durant le mois quant aux bordées, aux journées neigeuses et à l'accumulation de neige.
« Tout est en place pour voir les tempêtes, et souvent parmi les plus fortes à déferler au Québec, ajoute Réjean Ouimet. Cette année, février est à l’image de l’hiver plutôt caractérisé par des chutes de neige discrètes. Toutes les catégories de neige qui font de février un mois de neige sont déficitaires cette année. De quoi faire mentir la lune. »
La lune pleine
Le moment précis où la lune sera pleine est le 24 février à 7 h 30. Toutefois, le coucher est prévu à 7 h 04. Elle sera quand même pleine en apparence du 22 au 26 février avec un volume visible de plus de 95 %.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.