Un incident grave évité de justesse dans l'espace
La Station spatiale internationale a dû donner un petit coup de volant cette semaine, pour éviter des débris d'un vieux satellite que l'armée russe avait volontairement fait exploser.
La Station spatiale internationale a dû modifier sa trajectoire cette semaine, afin d'éviter un débris de satellite russe qui aurait pu endommager sa structure. Les propulseurs de la station orbitale ont été allumés plus de cinq minutes lundi soir. Ce changement d'orbite n'aura aucune influence sur les opérations de la station. En novembre 2021, le gouvernement russe avait détruit volontairement le satellite Cosmos 1408 dans le cadre d'un test pour ses missiles de défense.
Le gouvernement américain en désaccord
Le gouvernement américain avait d'ailleurs dénoncé cet exercice. Il l'avait qualifié d'irresponsable et dangereux. Cette explosion planifiée a créé des centaines de milliers de fragments. Ces déchets ont le potentiel d'endommager des satellites utilisés pour les communications, les prévisions météorologiques ou la navigation par GPS.
Des déchets en orbite
La NASA estime que plus de 26 000 morceaux de déchets spatiaux excédant la taille d'une balle de baseball sont en orbite autour de la Terre. Ces détritus ont la capacité de réduire en miettes un satellite, car ils se déplacent à plus de 25 000 km/h. À cette vitesse, un objet métallique de 15 grammes peut creuser un cratère de 50 cm de diamètre dans un bloc d'aluminium. Des débris aussi fins que des parcelles de peinture se heurtent parfois à la Station spatiale internationale, forçant les astronautes à y effectuer des réparations.
Des millions de particules autour de la planète
L'agence spatiale ajoute à ces derniers 500 000 fragments de la taille d'une bille ou plus, qui pourraient endommager un vaisseau spatial. Plus de 100 millions de particules de la taille d'un grain de sable sont aussi présentes autour de notre planète. À cette vitesse, chacune peut transpercer une combinaison spatiale.