Les aurores boréales appelées à disparaître?
Les aurores boréales sont le résultat d'une explosion solaire. Lors de cet événement, des particules peuvent être éjectées par le Soleil. Celles-ci entrent alors en contact avec le bouclier de la Terre. Mais, une situation en particulier influence le nombre d'apparitions de ces spectacles lumineux.
L’activité solaire n’est pas stable. Elle respecte un cycle de dix à douze ans. Quand elle est à son maximum, les aurores boréales sont fréquentes et éclatantes. Cependant, le cas contraire fait en sorte que ces aurores se produisent moins souvent et sont nettement moins colorées que la normale.
En 2019, l’activité solaire était à son minimum, au point où elle n’a jamais été aussi basse depuis les 100 dernières années. Également, le nombre de taches solaires est présentement à son plus bas depuis 200 ans, résultat de l’activité élevée du Soleil au cours des dernières années. Moins d’activité solaire correspond donc à moins d’aurores boréales. Il est donc plus difficile pour les Québécoises et Québécois d’observer les aurores boréales puisque celles-ci se manifestent plus près des pôles, en Arctique et en Antarctique (où l'on parle d'aurores australes, bien qu'il s'agisse du même phénomène). Cette pénurie pourrait durer encore quelques années puisque le dernier maximum solaire était en 2014.
Les conséquences d’un minimum solaire
La « disparition » temporaire des aurores boréales est l’une des conséquences sur la Terre d’une activité solaire faible. Il y a également moins de chaleur qui se rend jusqu’à nous : il y a 0,2 °C de différence entre le maximum et le minimum solaire. Cependant, ce phénomène affecte aussi nos infrastructures. En effet, comme le Soleil envoie moins d’ions magnétisés vers notre planète, il y a moins de dangers que nos réseaux électriques et de télécommunications soient perturbés. C’est aussi une bonne nouvelle pour la NASA, par exemple, qui exploite des satellites en orbite autour de la Terre. Lorsque le Soleil envoie beaucoup de particules vers la Terre, elles entrent en contact avec les objets qui gravitent autour de la planète et modifient leur trajectoire. En situation contraire, moins de réglages doivent être réalisés sur les satellites pour les « remettre dans le bon angle ».
Ne vous en faites pas, le prochain maximum solaire est prévu pour 2025!
À VOIR ÉGALEMENT : La Lune dansera avec deux planètes géantes ce printemps