Les plus gros cratères du Québec, les voici

Le paysage québécois a été forgé par les impacts de météorites au fil des millénaires.


Manicouagan

Le cratère de Manicouagan est le plus imposant du Québec, et le deuxième plus gros du pays. Appelé «l'oeil du Québec», le cratère est un des attributs les plus marquants du paysage, et est parfaitement visible de l'espace. C'est d'ailleurs l'un des plus anciens astroblèmes encore visibles sur la surface de la Terre.

L'histoire de Manicouagan est intimement liée à celle de l'hydroélectricité au Québec. Son graben annulaire correspond au lac du barrage Manic-5, et c'est à cet endroit que la rivière Manicouagan prend sa source.

Astroblème de Charlevoix

L'astroblème de Charlevoix correspond à l'ancien impact d'un météorite sur la rive-nord du fleuve Saint-Laurent. Ce dernier est parmi les plus connus au Québec.

Son diamètre de 54 kilomètres en fait un des plus grands sur Terre, et le troisième au Canada. Environ 60% de la trace d'impact est située au-dessus de la surface de l'eau, alors que le reste est désormais sous-marin.

L'impact s'est produit il y a des centaines de millions d'années. Il a donc subi l'influence des mouvements de la croûte terrestre, de même que celle de différents agents d'érosion.

Il est même possible de circuler à l'intérieur de l'astroblème. Trois routes circulent en ce moment au sein de cette ancienne trace d'impact : la route 381 (en provenance de Saguenay), lorsque la route descend vers le village de Saint-Urbain, tout pr1es du parc national des Grands-Jardins ; sur la route 138, entre le village de Cap-à-l'Aigle vers La Malbaie ; et la route 138 en provenance de Québec, en descendant vers le village de Baie-Saint-Paul.

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Lac à l'Eau-Claire

Les astroblèmes du Lacà-l'Eau-Claire correspond en fait à deux traces d'impacts voisines situés dans le nord du Québec, près de la baie d'Hudson.

Le premier impact daterait de plus de 450 millions d'années (ce qui correspond à l'ère géologique de l'Ordovicien) et l'autre, d'environ 286 millions d'années (dans l'ère du Permien).

C'est d'ailleurs l'un des derniers habitats du poque d'eau douce au Québec, considérée comme en voie de disparition par le gouvernement du Canada.

Pingualuit

Le cratère de Pingualuit est particulièrement impressionnant : situé dans l'extrémité nord du Québec, il dessine un rond presque parfait. Il est parmi les plus récents à se trouver en territoire québécois : l'impact s'est effectivement produit il y a 1,4 million d'années seulement.

Il est l'hôte du lac Pingualuk qui, uniquement alimenté par les eaux de pluie, est l'un des plus profonds de la Belle province. Étant donné qu'il est endoréique (et donc, qu'il ne gagne pas la mer), il est estimé que près de 330 ans sont nécessaires pour complètement renouveler son volume. Son eau est également d'une grande pureté, notamment en raison de la faible présence de matière organique et de son sol rocheux.

Sources : Université Laval | Parcs Nunavik

http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s5/5.6.meteorites.html


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