30° à Montréal d'ici la fin de l'été : mission impossible?
Pluie et chaleur accablante, voilà qui résument bien l'été 2024, du moins dans le sud du Québec. On ne peut rien promettre pour la pluie, mais pour les 30°, ça semble terminé pour cet été. Explications.
Le festival du climatiseur
Les climatiseurs n'ont vraiment pas chômé dans la région de Montréal cet été. Alors que la métropole compte en moyenne 10,3 journées où le mercure atteint ou surpasse les 30°, le thermomètre a atteint cette marque 17 fois lors de l'été 2024. C'est près de trois fois plus qu'en 2023, alors que seulement six journées avaient connu un maximum de 30° ou plus. L'été 2022 était très près de la moyenne de saison, avec 9 journées.
Deux étés
Toujours est-il que l'été tire à sa fin. On dit souvent que l'été s'étend du 21 juin au 21 septembre. Mais les météorologues privilégient un été météorologique qui va du 1er juin au 31 août. Certains facteurs justifient ce choix. Regardons, par exemple, les périodes de grandes chaleurs habituelles au Québec. Un été moyen verra plus de journées chaudes entre la fin de juin et le début d'août. Il est donc logique d'en conclure que cette période représente le cœur de l'été. Septembre nous offre souvent de très belles journées, mais la température moyenne y est plus fraîche que durant le mois de juin. Évidemment, le solstice d'été demeure une date charnière, mais côté météo, le 1er juin représente mieux le début de la saison chaude.
Aucune chance
La barre des 30° sera-t-elle atteinte d'ici la fin de l'été météorologique, le 31 août ? Le contexte des prochains jours devrait apporter des températures confortables. Aucune vague de fraîcheur en vue, mais pas de grandes chaleurs non plus. Il est donc presque certain que c'est terminé cet été pour les 30°. Le ressenti devrait atteindre 35 en début de semaine prochaine, mais le thermomètre ne pointera probablement pas plus de 27°. On devrait même frôler les 20° comme maximum en milieu de semaine, avec des ressentis sous la barre des 25.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.