La fin de juillet pourrait marquer l’apogée (de la chaleur) de l’été
Le Québec sera plongé dans une vague de chaleur intense dès vendredi, qui perdurerait jusqu'à la fin du mois. Par la suite, le mercure se rapprocherait davantage des normales. Le hic : cette baisse du mercure pourrait signifier la fin du coeur de l'été...
La fraîcheur a dominé pendant un très long moment au Québec. Pendant 9 mois, la province a subi des températures sous les normales saisonnières. C'est vers la mi-juin que la donne a véritablement changé.
Le coeur de l'été s'est véritablement imposé vers le solstice.
Suivant cette tendance, juillet a commencé en lion. C'est la première fois depuis octobre 2018 que la province réussit à enregistrer un mercure global au-dessus des normales de saison. La chaleur récurrente des dernières semaines au Québec est même en voie de propulser ce mois dans les annales : la fin du mois sera à la hauteur des dernières semaines, puisqu’une ultime vague de chaleur va nous conduire jusqu'aux portes du mois d'août.
Des quatre grands joueurs de l’été 2019, l’anticyclone des Bermudes a été particulièrement en forme cette année. Il continuera d’exercer un rôle clé au cours des prochaines semaines.
La chaleur perdurerait de la fin de cette semaine jusqu'à la fin du mois. Tous les secteurs situés entre le sud et le centre vont demeurer sous un régime de chaleur persistant.
Le scénario est toutefois différent au début du mois d'août.
Le front froid qui mettra fin à la dernière vague de chaleur de juillet donnera un bref répit aux Québécois... avant qu'une autre hausse ne se fasse ressentir. Toutefois, ces températures un peu plus élevées ne s'accrocheraient pas sur la province.
Après le premier week-end du mois d'août, un creux va balayer le Québec. Durant cette période, les températures connaîtraient une légère descente, portant le mercure aux alentours des normales saisonnières.
Cette baisse des températures pourrait signer la fin du coeur de l'été. Elle est néanmoins un peu plus hâtive qu'à l'habitude : généralement, le mercure commence à fléchir vers la mi-août.
Mentionnons que le coeur de l'été, soit les 40 jours les plus chauds de l'année, comprend la période entre le début juillet et la mi-août. Le sommet de l'été a donc débuté un peu plus tôt que la normale, mais pourrait aussi s'achever plus hâtivement.
Au nord, la chaleur se fera plus discrète et les nuages seront plus présents, avec davantage d'instabilité dans l'air, donc un risque d'orages plus élevé.
Vortex et instabilité pour la deuxième semaine
De concert avec cette baisse des températures vient une atmosphère plus instable. On peut donc s’attendre à du temps plus partagé.
La grosse chaleur risque de subir les effets d'une descente plus agressive du vortex au nord, aligné vers l’ouest de la province. Dans cette situation tampon où le Québec se retrouve entre deux zones, on peut s'attendre à l'une des périodes les plus actives en termes d’activité orageuse de la saison estivale.
Ce qu'il faudra surveiller, c'est le comportement du vortex durant cette période. S'il parvient à descendre encore plus au sud, la cassure avec la chaleur pourrait être plus fracassante.
Connaîtra-t-on un scénario semblable à 2018, où après un été exceptionnellement chaud, le chute des températures a été brutale ? Les paris sont ouverts.
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