Séquence de petite chaleur en vue !

L'attente interminable de températures convaincantes pour ce printemps vient de prendre une dose concrète d'espoir. Un déblocage est en chemin, il reste à déterminer s'il sera éphémère ou plus solide.


Après un départ du mois de juin marqué par la fraîcheur, une poussée de chaleur (relative) commencerait lors de la seconde moitié de la semaine prochaine pour s'étirer sur une petite semaine dans le sud du Québec.

Comme souvent, il faut faire preuve de prudence dans ces tendances à moyen terme, car de nombreux facteurs s'entremêlent pour déterminer les prévisions. À l'heure actuelle, c'est l'anticyclone des Bermudes qui offre un bel espoir : cette zone de haute pression, qui progresse dans le sens des aiguilles d'une montre « s'approche de la côte est américaine, ce qui favorise une poussée d'air chaud vers le Québec », explique Bertin Ossonon, météorologue à MétéoMédia.

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Des températures de 20 à 25 °C seraient alors capables de s'imposer sur le sud de la province, du 6 au 13 juin selon le modèle météo le plus optimiste. Notons que la température normale le jour est de 22 °C au début juin.

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La question qui nous gagne désormais est la durée véritable de cette percée...

Deux à trois fois moins de 20 °C que d’habitude

Voilà huit mois que la province subit un déficit de températures « chronique ». Le printemps n’aura pas échappé à cette tendance tenace.

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Les chiffres ne mentent pas : alors qu’aucune montée spectaculaire du mercure n’est prévue d’ici au début du mois de juin, Montréal est en passe de s’ajouter à la maigre liste de ses printemps sans aucuns 25 °C enregistrés, depuis 1942. Il s’agit aussi de son premier printemps sans 30 °C depuis 2014.

La plupart des grandes villes québécoises se retrouvent avec deux à trois fois moins de journées à 20 °C et plus que ce qu’elles connaissent normalement au cours d’un mois de mai.

Rimouski (en retard de trois semaines) et Val-d’Or (de plus d’un mois) n’ont toujours pas observé une telle température cette année.

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Le Québec habitué à la fraîcheur ces derniers mois

Depuis octobre 2018, les moyennes mensuelles se situent sous les normales. On est donc dans du temps anormalement froid depuis l'automne. Cette situation s'explique par un blocage atmosphérique persistant dans lequel le continent américain est coincé entre deux zones de haute pression, l'une en Alaska, l'autre au Groenland, où l'on observe des températures plus chaudes que la normale. Inévitablement, l'air frais du nord a alors tout le loisir de s'enfoncer et de rester dans nos latitudes et jusqu'au centre du continent (anomalies négatives de températures présentées en bleu et en vert sur la carte ci-dessous).

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Source : Weather Bell

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