À quelle distance suivre le véhicule précédent lors d'intempéries ?
Lors d’intempéries, il est primordial de garder une distance sécuritaire avec le véhicule qui nous précède. Mais quelle est cette véritable distance à conserver selon le type de précipitation ?
La pluie, la neige et tout ce qui se trouve entre les deux, pendant la transition, présentent des dangers différents. C’est pourquoi la distance à conserver avec le véhicule devant vous diffère selon la météo. Lors d’une journée ensoleillée, sans précipitation, où la chaussée est sèche, deux secondes doivent vous séparer de l’automobiliste qui vous précède.
Cela dit, une notion est toujours à garder en tête : le type de véhicules qui vous entourent. En effet, si un camion ou une voiture plus lourde vous suit, vous devez augmenter la distance. Ainsi, vous aurez plus de temps pour réagir à un éventuel danger. « On lui donne crédite en quelque sorte ses secondes, on réagit pour lui. Ça permet d’éviter l’effet d’entraînement », explique Pierre-Olivier Fortin, porte-parole et conseiller en communication chez CAA-Québec. Au contraire, si un motocycliste vous précède, vous devez aussi conserver une plus grande distance, là aussi pour augmenter votre temps de réaction.
En cas de pluie...
Les automobilistes ont tendance à négliger l’état de la chaussée lors d’épisodes pluvieux. Pourtant, l’eau sur les routes peut les rendre glissantes. C’est pourquoi en situation de pluie, la distance à conserver avec le véhicule qui vous précède augmente à quatre secondes. « Il faut se donner suffisamment de temps pour réagir au cas où il y ait un mouvement brusque du véhicule devant nous », ajoute M. Fortin.
La chaussée mouillée peut aussi être le résultat de la fonte des neiges. Dans tous les cas, des flaques d’eau peuvent se former et ainsi, le risque d’aquaplanage est bien présent. Si une telle situation survient, vous devez lâcher les pédales et garder le volant bien droit.
En cas de précipitations glacées…
La pluie verglaçante est probablement la précipitation la plus sournoise. En tombant sur une chaussée sèche, elle crée la glace noire, cette plaque d’eau gelée à peine perceptible. Elle peut donc surprendre et causer des accidents. Si vous glissez sur la chaussée glacée, éviter de freiner ou de donner des coups brusques. Pour assurer votre sécurité et celle des autres usagers de la route, la distance à conserver avec le véhicule devant vous est de huit secondes, selon CAA-Québec.
En cas de neige…
Visibilité réduite et chaussée enneigée, ce sont deux circonstances qu’on aimerait bien éviter sur les routes en hiver. Malheureusement, avec les 210 cm qui tombent en moyenne chaque année dans la région métropolitaine seulement, vaut mieux bien se préparer à la conduite dans ces conditions. La neige rend la chaussée glissante. Ce phénomène s’intensifie si la route n’est pas déneigée : les pneus des voitures compactent la neige qui devient une épaisse couche de glace, une vraie patinoire !
Afin d’éviter les accidents et carambolages, c’est une distance de six secondes que vous devriez garder avec le véhicule qui vous précède. Si vous perdez le contrôle de votre véhicule, trouvez une porte de sortie où aller vous « échouer » pour éviter les collisions.
Toutes ces distances mentionnées plus haut sont un minimum. « Ensuite, on ajuste en fonction de l’expérience du conducteur, de l’état du véhicule et des freins et selon le type de véhicule devant et derrière vous », précise M. Fortin.
Dans tous les cas, bien préparer sa voiture
En plus des bonnes distances à conserver, il ne faut pas négliger la préparation de son véhicule avant de prendre la route. Il est important de bien retirer tout la neige sur le toit pour éviter qu’elle ne glisse sur votre pare-prise et vous bloque la vue. Cette neige pourrait aussi s’envoler et compromettre la sécurité des véhicules derrière vous.
N’oubliez pas de dégager vos phares également. Ces étapes sont aussi primordiales après des chutes de verglas alors qu’une couche de glace recouvre votre auto. Finalement, à l’approche de la saison froide, un test de batterie s’impose. « C’est la chaleur de l’été qui use la batterie, mais elle ne va pas donner de signes avant qu’il fasse froid. C’est sournois parce que le premier matin où il fait froid, votre batterie peut rendre l’âme », met en garde M. Fortin.
Les feux de détresse sont-ils utiles en cas d’intempérie ?
Le réflexe de plusieurs automobilistes lors de situations de visibilité réduite est d’allumer les feux de détresse. Est-ce le choix le plus sécuritaire ? Pas tellement. En effet, ces clignotants ont pour but de prévenir les autres usagers d’un danger temporaire, comme un obstacle sur la chaussée ou un épais brouillard soudain. M. Fortin met en garde : « Rouler plusieurs kilomètres avec les feux de détresse, c’est se nuire. Il faut que ça reste clair qu’il y a une urgence. Il faut que la fonction première de ces feux soit préservée. »
À VOIR ÉGALEMENT : Doit-on relever ou baisser nos essuie-glaces en cas de tempête ?