À voir: un an de météo globale qui en dit long
Chaque année, Eumetsat (l’équivalent européen de la NASA) dévoile son animation satellitaire d’images recueillies pendant toute une année et mises bout à bout. Le résultat nous permet de suivre la météo de partout sur la planète au cours de la dernière année. Cette compilation dure près de 20 minutes, mais il y a des moments où certains indices nous font apprécier notre planète.
La circulation atmosphérique
D’emblée, en regardant la vidéo, on remarque la circulation générale de l’atmosphère. Entre les deux tropiques et à l’équateur, la circulation est d’est en ouest, à cause des alizés qui sont les vents dominants pour cette région. Tandis qu’aux latitudes plus élevées que les tropiques du Cancer et du Capricorne, la circulation est d’ouest en est. C’est également dans ce secteur qu’on retrouve le plus souvent le courant-jet. Enfin, près des pôles, la circulation est à nouveau d’est en ouest.
Ceci explique la trajectoire des ouragans dans l’Atlantique. Lorsqu’ils se forment au large des côtes de l’Afrique, ces systèmes se dirigent, poussés par les alizés, vers la mer des Caraïbes. En côtoyant l’anticyclone présent dans l’Atlantique, les ouragans vont se déplacer vers des latitudes plus au nord. Ce faisant, une fois au nord du tropique du Cancer, ils sont maintenant poussés par les vents dominants de ces latitudes qui eux soufflent d’ouest en est.
Les forêts tropicales
On remarque aussi sur la vidéo les régions du globe qui possèdent de vastes forêts tropicales. Ces espaces densément boisés génèrent leur propre météo. Le taux d’humidité mesuré dans ces écosystèmes est très élevé. Chaque jour, le soleil chauffe la surface de la Terre. Incapable de conserver toute cette chaleur, la Terre va la partager avec la couche d’air qui est en contact avec le sol. Cet air, maintenant devenu chaud, va s’élever comme une montgolfière et l’humidité qu’il contient va se condenser en altitude pour former des nuages. Éventuellement, ces nuages vont déverser leur trop-plein et la pluie redonnera à la forêt l’humidité qu’elle contenait au lever du soleil. C’est le phénomène de convection. Remarquez maintenant sur l’animation d’Eumetsat, la forêt amazonienne, la forêt tropicale africaine et celle de l’Indonésie. Quotidiennement, on voit apparaitre des nuages qui disparaissent ensuite au coucher du soleil. Pour ce qui est des précipitations, ces écosystèmes sont presque autosuffisants.
Autres indices fascinants à observer
Eumetsat prend également le temps d’identifier les cyclones tropicaux. Notez Dorian qui, à la fin août (à la douzième minute de l’animation), fait du surplace au-dessus des Bahamas pendant plusieurs jours. Il est le cyclone tropical qui a généré les plus forts vents en 2019. Ceux-ci soufflaient à 295 km/h. Bien que le satellite soit situé à 35 880 km de la Terre, on peut facilement observer son œil qui est très bien défini. Il y a aussi eu Idai (à 3:30 de l’animation) qui a été le plus meurtrier de 2019. Il est responsable de 1300 pertes de vie au Mozambique, à Madagascar, au Zimbabwe et au Malawi. C’est Lekima (à 11:26 de l’animation) qui a été le plus coûteux avec plus de neuf milliards de dollars de dégâts. Les Philippines, Taiwan, les deux Corée et la Chine ont reçu sa visite entre le 2 et le 14 août. En 2019, 143 systèmes tropicaux ont vu le jour, dont 105 ont été nommés.
On voit aussi, au fil de l’animation, les feux en Amazonie et ceux qui ont dévasté l’Australie en fin d’année.