Activité tropicale : un facteur nous protège jusqu’à maintenant
Malgré un regain de l'activité tropicale dans l’Atlantique, un contexte atmosphérique particulier maintient l'Amérique du Nord plus au sec.
Émily?
Une onde tropicale se développe en ce moment à plusieurs milliers de kilomètres des Caraïbes. Elle a 70 % de chance de s’intensifier dans les prochains jours pour devenir Émily, la cinquième tempête tropicale nommée de l’année dans le bassin atlantique.
Pour l’instant, elle se déplace vers le nord-est et ne devrait pas avoir de conséquences trop lourdes sur la terre ferme. Les Bermudes sont toutefois sous surveillance.
Une saison très active
Avec quatre tempêtes déjà nommées à ce jour, l’activité tropicale est particulièrement hâtive cette année. Habituellement, elle s'intensifie en août pour atteindre son maximum autour du 10 septembre. On s’apprête donc à entrer dans une phase plus active.
C’est d’ailleurs précisément ce que prévoyaient les experts de l’université du Colorado dans leurs modélisations. Selon ces estimations, on pourrait s’attendre à voir neuf ouragans en 2023 dont quatre pourraient être majeurs.
L'Amérique du Nord reste à l’écart
La trajectoire de cette onde tropicale est influencée par ce qui se passe au-dessus du Québec. La présence du courant-jet forme un creux atmosphérique sur notre province qui devrait persister dans les prochains jours. Bien qu’il soit associé à un temps plus frais, il permet surtout de dévier les systèmes tropicaux qui aimeraient se glisser jusque chez nous et protège ainsi les régions environnantes, incluant les Maritimes et les États-Unis.
La situation sera à suivre dans les prochaines semaines alors que l'activité tropicale pourrait s'intensifier.
Avec la collaboration de Catherine Aubry, météorologue.